Vu de France et d'Europe, la croissance en Chine a tout de l'Eldorado. L'empire du Milieu a atteint les 7,4% de croissance de son PIB au premier trimestre. Un rêve ? Non, un cauchemar pour les autorités chinoises.
Durant les trois derniers mois de 2013, la croissance avait été de 7,7%. Cette baisse de 0,3 point d'un trimestre sur l'autre ne cadre pas avec les objectifs du Parti communiste chinois, qui s'est engagé à atteindre les 7,5% - et quand le PC veut quelque chose, il sait comment l'obtenir…
L'immobilier fait trébucher la croissance
Parmi les secteurs qui connaissent un net ralentissement, l'immobilier « plombe » la croissance avec une chute de 2 points par-rapport au précédent trimestre. Certes, 17,6%, cela reste impressionnant, mais ce taux dénote une baisse certaine, notamment dans les villes moins importantes (hors Pékin et Shanghaï).
Les importations marquent également le pas, avec là aussi un recul de 11,3% en mars. Les consommateurs chinois redeviennent prudent et achètent moins de produits étrangers. Les exportations ont elles aussi ralenti de 6,6% le mois dernier. Au chapitre des satisfactions, la production des usines et des mines a été de 8,8% en mars : c'est 0,2 point de plus qu'en février, mais bien moins qu'en décembre (9,7%) et novembre (10%).
Des mesures de relance
Cet atterrissage, certes « en douceur » mais bien marqué de l'économie chinoise déplait en haut lieu. Le gouvernement de Pékin a déjà lancé des mesures de soutien, notamment dans la construction immobilière et les infrastructures. À terme, ces mesures devraient aider la Chine à atteindre son objectif de 10 millions de création d'emplois en 2014.