La France pourrait bien ne pas connaitre le niveau de croissance prévu par le gouvernement. Le ministère de l'Économie table toujours sur 1,5%, mais il est désormais bien seul sur cette ligne optimiste.
Ce jeudi 6 octobre, l'Insee a révisé à la baisse sa propre prévision de croissance pour l'année 2016. Elle passe de 1,6% à 1,3%. Ce faisant, l'institut des statistiques colle à la roue d'autres organismes comme l'OCDE ou le FMI, qui prévoient de 1,2 à 1,3% de croissance pour l'Hexagone en 2016.
Les exportations et les investissements moins bons
Ce qui plombe les chiffres de la croissance, ce sont les exportations françaises vers les pays émergents. Celles-ci n'ont pas été aussi fortes qu'escompté. Il y a également les investissements des entreprises qui sont moins élevés ; toutefois, ils devraient aider à tirer la croissance cette année puisqu'on attend une hausse de 3,6%. Les taux de financement proposés par les banques donnent du mou aux entreprises pour investir.
Le gouvernement confiant
Michel Sapin, le ministre de l'Économie, s'est voulu rassurant : pour lui, « les prévisions de l'Insee ne remettent pas en cause ni notre objectif de déficit public pour 2016, ni notre prévision de croissance pour 2017 ». Il ne s'est toutefois pas formellement engagé sur le maintien d'une croissance à 1,6%.