Crise sanitaire : le premier trimestre marque la destruction de 715.000 emplois

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Par Quitterie Desjobert Modifié le 8 septembre 2020 à 18h54
Crise Sanitaire Premier Trimestre Destruction 715000 Emplois
@shutter - © Economie Matin
2,3%L'emploi a chuté de 2,3% au premier trimestre 2020.

L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), a publié mardi 8 septembre 2020, les chiffres définitifs du premier trimestre 2020.

Forte chute du PIB français au premier trimestre 2020

Selon les chiffres définitifs publiés mardi 8 septembre 2020, par l’Insee, la France a connu au premier trimestre 2020, la suppression de 715.000 emplois. Un nombre qui équivaut à une baisse de 2,3% par rapport à l’année précédente. Sur la même période, le PIB fait un bon en arrière plus spectaculaire avec un recul de 18,9%. Des chiffres en baisse qui s’expliquent par la crise sanitaire et les mesures restrictives qui en ont découlé.

Si la chute de l’emploi est beaucoup moins forte que celle du PIB, cela est dû aux mesures de protection de l’emploi, telles que le chômage partiel, prises au début de la crise du coronavirus. Cependant, si le PIB a fait le grand plongeon lors du premier trimestre de 2020, la reprise progressive de l’économie permet de prévoir que sur l’année 2020, en son intégralité, la chute sera moins violente. L’Insee prévoit une chute de 9% du PIB français sur l’ensemble de l’année.

720.000 emplois supprimés sur l'ensemble de l'année 2020, en France

Sur l’ensemble de l’année 2020, la suppression d’emplois devrait atteindre 720.000. Un chiffre global qui peut paraître élevé en comparaison avec les destructions du premier trimestre mais qui s’explique par la création d’emplois dans d’autres secteurs ayant repris une activité quasi normale.

Julien Pouget, directeur de la prévision à l’Insee, précise ce chiffre : « Certes, il y a des destructions d’emplois qui vont se poursuivre dans des secteurs particulièrement touchés par la crise : le matériel de transport, l’hébergement-restauration, l’événementiel… Mais on s’attend à un rebond des créations dans d’autres secteurs qui ont retrouvé une activité quasi normale ». Un « rebond » qui viendrait compenser les destructions.

Avec la baisse des aides au chômage partiel, nouvelle hausse du chômage à prévoir

L’Insee alarme cependant sur le mirage estival d’une diminution du chômage. Une fausse diminution qui prend sa source dans les périodes de confinement et d’été, durant lesquelles beaucoup ont renoncé à rechercher un emploi. Selon le rapport de l’Insee, d’ici à la fin de l’année 2020, le chômage devrait toucher 9,5% de la population, une augmentation de 1,4% en comparaison à l’année 2019.

Autre raison de cette fort probable remontée du chômage, la baisse de la prise en charge du chômage partiel par l’État dès le 1er octobre. Ainsi, la prise en charge du salaire brut par l’État passera de 84% à 72%. Une situation qui aura pour effet l’accélération de la chute d’entreprises en sursis.

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Journaliste économique et politique

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