Depuis la crise de 2008, la chute du pouvoir d’achat de nombreux Français a créé un impact direct sur la consommation. La dépense de consommation globale n’a réellement reculé qu’une fois, en 2012. L'Insee a fait le tour des budgets sacrifiés par les français en 7 ans.
Le logement et l'alimentation épargnés
La crise n’a pas eu d’effet sur le budget consacré au logement. « L’évolution en valeur est portée par la hausse des prix des loyers et de l’énergie », écrivent les auteurs de l'étude de l'Insee. Néanmoins, les loyers ont progressé plus vite que le déflateur des prix à la consommation. Au final, le poids du logement dans la consommation effective a augmenté de 0,13 point par an en moyenne de 2007 à 2014, pour atteindre les 25%.
Autre budget maintenu par les français, celui de l'alimentation. Les dépenses en volume ont augmenté de 0,4% par de 2007 à 2014 malgré un effet de prix défavorable aux ménages. La part du budget consacrée à l’alimentation atteint désormais des 13%.
Les loisirs et le shopping passent à la trappe
Malgré les baisses de prix dont ont profité les consommateurs, les Français ont posé les loisirs, la culture et la communication en fin de la liste de leurs priorités. Ainsi, ce budget mobilisait 14,7% des dépenses de consommation en 2014... Soit le score le plus faible depuis quinze ans.
Du côté de l'habillement, une baisse des volumes de 1 % par an a réduit cette part du budget à quasiment 3 %.
Autre domaine particulièrement impacté, les achats de véhicules ont souffert depuis 2007 (-2,7% par an) tout comme les dépenses d’utilisation (-1,6%), avec pour conséquence de faire baisser la part du budget consacrée aux transports, passant sous la barre des 10%