Crise : L’Europe est-elle en voie de rémission ?

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Par Tim Stevenson Modifié le 26 février 2013 à 6h08

‘The Economist’ a récemment mis en lumière la tendance des Etats-Unis à devenir de plus en plus européens. Au regard du niveau d’endettement des Etats-Unis, leur situation est désormais similaire à celle que connait l’Europe depuis déjà plus de cinq ans, et malgré son report de deux mois, le débat sur le mur fiscal et le plafond de la dette reviendra très rapidement sur le devant de la scène.

De l’autre côté de l’Atlantique, il semble évident que la situation économique de l’Europe a cessé de s’aggraver. Elle pourrait même venir à s’améliorer au cours de l’année 2013. Au cours de sa dernière conférence de presse, Mario Draghi a fait référence à plusieurs développements positifs : les rendements des obligations et les « Credit Defaut Swap » sur obligations souveraines sont beaucoup plus faibles, les marchés financiers ont progressé et la volatilité a atteint son plus bas niveau historique. Mario Draghi a également mis en avant d’autres améliorations, moins connues du grand public, telles que de nouvelles entrées importantes de capitaux en zone euro. Les dépôts sur les banques périphériques ont progressé. Les soldes TARGET2 ont diminué. La taille du bilan de la Banque Centrale Européenne, qui est souvent considérée comme une source de risque, continue quant à elle de diminuer. Dans l’ensemble, nous assistons à la réparation progressive de la fragmentation du secteur financier de la zone euro.

Mais la situation est encore loin d’être idéale car l’amélioration de cette stabilité ne s’est pas encore fait sentir dans l’économie réelle. Le taux de chômage reste élevé et la croissance devrait rester à des niveaux faibles. De nombreuses années seront nécessaires pour réduire le niveau de la dette. La faible amélioration enregistrée récemment par les indicateurs de confiance pourrait entraîner un cercle vertueux auto-entretenu de croissance dynamique, les entreprises faisant usage des importantes liquidités à leur disposition et profitant des taux de financement historiquement bas. La société SAP est un bon exemple de cette situation, avec un carnet de commande pour ses nouveaux systèmes bien rempli, les entreprises réalisant qu’elles ont besoin des meilleurs logiciels qui soient pour fonctionner de la manière la plus efficace possible. Enfin, les récents projets de stimulus de la Chine et du Japon laissent penser que l’Asie pourrait générer une croissance plus dynamique. Nous avons donc de bonnes raisons de croire en ce début d’année que la croissance mondiale sera légèrement meilleure en 2013, qu’elle ne l’a été au cours des années passées.

La plupart des entreprises européennes devraient enregistrer une légère croissance de leurs bénéfices durant l’année et les marchés actions devraient progresser en 2013. L’amélioration de la notation des marchés européens pourrait engendrer un transfert important des zones plus chères telles que le marché des actions US vers les marchés d'actions européennes et il serait également probable que l’on assiste à un transfert des obligations – survalorisées et où les larges sommes investies au cours des dernières années ont déjà généré de nombreuses « bulles » - vers les actions.

Si au final les investisseurs se rangeaient à cette idée, le flux vers les actions pourrait alors devenir important et durable. Pour le moment, les actions européennes continuent d’être attractives à leurs niveaux actuels et comme il est fort probable que l’on assiste à une consolidation après une progression aussi rapide, toute faiblesse devrait être suivie d’un regain d’intérêt acheteur.

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Tim Stevenson gère le Henderson Horizon Pan European Equity Fund, un fonds concentré sur les sociétés de grandes et moyennes capitalisations européennes. Le portefeuille est géré de façon active combinée à un style croissance marqué. Les encours du fonds s’élèvent à un environ 1.8 milliards d’Euros au 31 janvier 2013. Il affiche une sur-performance de +2.17* et +14.10%* contre son indice le FTSE World Europe Index sur trois ans et sur cinq ans. 

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