Depuis des mois, vous entendez quasiment tous les jours tomber des chiffres. Des chiffres destinés à tenter d’expliquer ce qui se passe, tant sur le plan sanitaire, que sur le plan économique.
Un PIB en chute
Mais on l’a vu avec le coronavirus : il a fallu changer plusieurs fois d’indicateurs, ou encore de méthode de calcul, parce qu’ils n’étaient pas satisfaisants. Et aujourd’hui encore, on navigue en grande partie à vue. Et bien je voulais vous dire aujourd’hui que c’est un peu pareil pour les indicateurs économiques.
Il faut là aussi apprendre à prendre du recul. On nous a dit par exemple que l’activité économique avait chuté de près de 14% en France, au deuxième trimestre. Du jamais vu depuis la seconde guerre mondiale. Mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’une grosse partie de ce chiffre est totalement estimée, simulée, pour ne pas dire, inventée. En effet, quand on calcule l’activité économique, en France, on intègre aussi tous les services publics. Or, comme une large partie ne produit pas de biens ou de services, on a décidé de simuler leur contribution au Produit Intérieur Brut, le fameux PIB.
Une activité qui rebondit
Résultat, la fermeture des écoles, l’arrêt des tribunaux, la baisse de l’activité de la police, tout cela a été comptabilisé dans la baisse du PIB. À l’inverse, on nous dit que l’activité a rebondi de 16% depuis le mois de juin. Tout va bien est-on tenté de penser. Mais là encore, il y a un biais mathématique.
Le rebond est de 16% par rapport au trimestre précédent, en recul de 14%. En réalité, le dernier trimestre a donc rattrapé une partie du retard, du déficit, mais pas tout. Pensez bien à tout cela la prochaine fois que vous entendrez des bons, ou des mauvais chiffres.