Métaux : un surprenant allié contre le coronavirus

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Par Byron King Modifié le 27 janvier 2021 à 5h51
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77,40%La valeur du cuivre a grimpé de 77,40% en 5 ans.

Après l’or et l’argent, nous abordons un autre métal – qui pourrait devenir un allié de poids contre la pandémie de coronavirus : attention, potentiel ultra-profitable en vue !

Je me trouvais à Santiago du Chili l’an dernier, avant le confinement mondial. J’ai l’impression que c’était il y a une éternité.

Je devais me rendre à l’autre bout de la ville. « Le mieux est de prendre le métro », m’a conseillé le concierge de l’hôtel. En descendant l’escalier de la bouche de métro, quelque chose a capté mon attention…

La rambarde de cet escalier qui menait au métro était en cuivre massif.

J’ai regardé autour de moi. Toutes les rambardes étaient en cuivre. A l’intérieur du métro, du cuivre également. Du cuivre partout.

Balustrades, poignées de porte, luminaires… Tous en cuivre.

Le cuivre chilien contraste avec les réseaux de transport américains, où l’on voit généralement de l’acier inoxydable. Mais je me suis dit que c’était logique. Le Chili est un pays producteur de cuivre. Il est donc logique qu’il utilise les matériaux locaux pour son métro.

Il s’avère cependant que ce n’était qu’une partie de l’histoire…

Des perspectives très rentables

L’explication complète revêt une dimension sanitaire qui pourrait se révéler très rentable pour vous.

Cela concerne le coronavirus. Vous avez sûrement entendu ce qu’il faut faire et ne pas faire pour éviter d’être contaminé. Laver ses mains, bien entendu. Mettre des gants en latex quand vous sortez, si possible.

Eviter de toucher les poignées de porte, les boutons d’ascenseurs et les rambardes des escalators. Faire attention avec les bras de pompes à essence. Faire attention lorsque vous prenez des cartons en magasin. Vous avez compris…

En gros, le coronavirus est une bactérie résistante. Il est résilient. Il subsiste longtemps sur la plupart des surfaces. D’après certaines études, le coronavirus peut rester infectieux pendant plusieurs jours sur des surfaces comme l’acier, le verre, le plastique et le carton.

Terrifiant…

Et puis il y a le cuivre…

Il est bien connu que le cuivre est un métal antimicrobien. D’après la Environmental Protection Agency (EPA) :

« Les surfaces en alliage de cuivre éliminent plus de 99,9% des bactéries ci-dessous dans les deux heures suivant le contact : MRSA, VRE, staphylocoque doré, Enterobacter aerogenes, Pseudomonas aeruginosa, et Escherichia coli O157:H7. »

Très bien – et il ne s’agit là que des bactéries que l’EPA a testées, ce qui signifie que l’utilité du cuivre était déjà connue avant la pandémie de coronavirus.

Le cuivre possède ces propriétés immunitaires du fait de sa structure atomique. Les électrons qui gravitent autour du noyau atomique du cuivre lui confèrent un pouvoir immunitaire exceptionnel, d’après le microbiologiste britannique Bill Keevil.

Comme on peut le voir sur le schéma ci-dessous, un électron libre gravite dans la couche orbitale externe de l’atome de cuivre :

Couche électronique du cuivre. Electron n°1 au niveau de la couche externe.

Cet électron externe déclenche des réactions d’oxydoréduction. Pour éviter un jargon trop technique, disons que c’est la raison pour laquelle le cuivre tourne rapidement au vert (comme on peut le voir sur la statue de la Liberté). Cet électron externe est la raison pour laquelle le cuivre est un excellent conducteur électrique.

La structure électronique du cuivre le rend également mortel pour les virus. Lorsqu’un virus ou une bactérie se retrouve sur du cuivre, l’électron externe l’extermine, au sens littéral du terme. D’un point de vue physique, l’électron perturbe l’électrochimie de la surface externe du virus.

Un « décapsuleur » anti-virus

Des recherches sont en cours. Pour ce qu’on sait actuellement, l’électron externe du cuivre empêche le virus de « respirer ». En d’autres termes, la surface du virus encaisse une charge électrique du cuivre qui l’empêche de fonctionner normalement. Un peu comme si l’électron libre du cuivre « étouffait » le virus.

L’électron de cuivre sert également de « décapsuleur » en ce qu’il fracture la membrane cellulaire du virus ou son enveloppe virale. Comme les fils de cuivre dans votre maison, l’électron externe de l’atome de cuivre redirige l’énergie (et la charge électrique) directement vers le virus ou la bactérie.

Ce surplus d’énergie crée des radicaux libres qui accélèrent la fracture de la molécule ou du virus. Ce phénomène se révèle particulièrement efficace sur les surfaces sèches.

En gros, l’électron libre gravitant autour du noyau atomique du cuivre est comme un missile à tête chercheuse qui détruit l’ARN ou l’ADN du virus ou de la bactérie. Ce processus est relativement rapide, ce qui est une bonne chose en ce qu’il laisse peu de temps au virus pour muter, ce qui créerait des super-bactéries résistantes aux traitements et médicaments.

Cerise sur le gâteau : les propriétés électriques du cuivre ne s’estompent jamais. Le cuivre peut se ternir, mais ses propriétés électriques fondamentales subsistent.

Les applications pratiques existent déjà

Intéressons-nous maintenant aux cas pratiques. Il y a plusieurs années de cela au Royaume-Uni, le National Health Service a financé des essais qui consistaient à remplacer des objets en acier inoxydable dans les hôpitaux et dans les cliniques par des objets en cuivre.

Les premiers résultats ont montré une réduction de près de 50% des infections nosocomiales [NLDR : infections contractées durant un séjour dans un hôpital ou un établissement de santé].

Plus récemment, l’université de New York a développé un modèle test pour remplacer l’acier par du cuivre. La première conclusion est qu’une unité de soins intensifs de 20 lits remboursera, en un an, le coût que représente la pose de surfaces tactiles en cuivre.

Une autre étude, publiée dans le journal Applied and Environmental Microbiology, révèle que les lits des unités de soins intensifs fabriqués à partir de cuivre « hébergent en moyenne 95% de bactéries en moins que les lits d’hôpitaux traditionnels et garantissent ces faibles niveaux de risque durant toute la durée des séjours des patients ».

Dans le même temps, de nombreux hôpitaux américains ont commencé à utiliser des draps et des blouses infusés au cuivre pour réduire les cas d’infections nosocomiales.

Le Wall Street Journal a salué l’initiative de l’organisme de soins de santé Sentara Healthcare de Norfolk, dans l’Etat de Virginie, visant à expérimenter l’utilisation du cuivre pour lutter contre les super-bactéries. Sentara Healthcare a investi dans des comptoirs, des rampes de lit, des tables de chevet et d’autres éléments de mobilier en cuivre. L’établissement a également commencé à utiliser des draps, des blouses, des serviettes et des gants de toilette infusés au cuivre.

Grâce à cela, il a enregistré une « réduction considérable » des infections nosocomiales.

Quid du problème sanitaire actuel que représente la pandémie de coronavirus ?

Dans une étude, des chercheurs australiens ont appliqué des échantillons de coronavirus sur une surface en cuivre. Ils ont constaté que « 96% des bactéries de coronavirus étaient détruites en l’espace de 2 heures et 99,2% en l’espace de cinq heures, alors qu’aucun changement n’a été constaté sur les surfaces en acier inoxydable sur la même période ».

C’est génial !

Bien entendu, il existe d’autres études sur l’efficacité du cuivre dans la lutte contre le coronavirus et d’autres virus et bactéries.

Une autre façon de voir les choses est qu’il y a une réduction manifeste des niveaux de risque d’infection lorsque l’on utilise le cuivre pour tuer des bactéries.

A cet égard, il y a fort à parier que les entités juridiques, financières et assurantielles prôneront de plus en plus l’utilisation du cuivre dans les établissements de soins médicaux dans les années à venir.

On peut s’attendre à ce que l’utilisation du cuivre se généralise dans le monde d’après-Covid. Cela ouvre des marchés potentiellement colossaux… et des perspectives spectaculaires pour les investisseurs qui se seront positionnés à temps, comme je l’explique dans le dernier numéro du Nouveau Rentier.

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Byron King est diplômé de l’Université de Harvard et exerce actuellement la profession d’avocat à Pittsburgh, en Pennsylvanie.

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