La Russie ne va pas si bien qu'elle voulait le laisser croire. Le gouvernement russe a déclaré pour la première fois ce lundi que son économie était en crise, infirmant ses précédentes déclarations selon lesquelles sa croissance absorberait sans problème les sanctions de l'Union européenne suite au référendum de Crimée.
Moscou attend encore le détail de l'ampleur des sanctions occidentales, suite au référendum du dimanche 23 mars, validant le retour de la Crimée dans l'emprise russe.
Les sanctions occidentales contre la Russie font plus mal que prévu
Et il semblerait que les sanctions prévues à l'encontre de la Russie fassent plus mal que prévu. En effet, le ministre adjoint de l'Economie, Sergueï Beliakov, a déclaré lundi que l'économie russe se portait mal. "La situation économique montre clairement des signes de crise" a-t-il déclaré, laconique. De fait, depuis plusieurs semaines, des milliards de dollars s'évaporent des marchés russes.
Union européenne et Etats-Unis unis contre l'emprise de Moscou en Crimée
Or la Russie feignait jusqu'alors de supporter la pression exercée par la crise ukrainienne. Ces déclarations changent toutefois la donne pour l'Union européenne, dont les ministres des Affaires étrangères ont sanctionné lundi une vingtaine de personnalités impliquées dans le rattachement de la Crimée à la Russie. Une riposte suivie également par les Etats-Unis qui ont imposé le gel des avoirs russes, ainsi qu'une interdiction de voyage sur le sol américain, à onze responsables russes et ukrainiens impliqués dans le conflit en Crimée.
La Russie bientôt en récession ?
En attendant, la Russie se porte mal, et certains prédisent même une entrée en récession. Ainsi, la croissance russe pour 2014 serait finalement de 0 %, déclassant les estimations affichées par le ministère de l'Economie russe, qui tournaient autours de 2 %, avant l'escalade du conflit ukrainien. En attendant la résolution du conflit ukrainien par la diplomatie, ce que souhaite notamment Barack Obama, la Banque de Russie a puisé plus de 11 milliards d'euros dans ses réserves pour soutenir le rouble...