Bousculé par de nouveaux acteurs plus agiles, le secteur bancaire traditionnel doit bouger pour ne pas perdre des clients de plus en plus attirés par des offres qui leur correspondent mieux. Le Crédit agricole développe donc son offre mobile.
La « banque verte » ne veut pas laisser sa place sur le marché de la mobilité. Le Crédit agricole confirme donc le développement de son offre bancaire mobile : le client bénéficiera d'un compte courant ainsi que d'une carte bancaire, qu'il pourra gérer depuis une application mobile et son smartphone. Le tout à un prix « modéré », jure-t-on à la banque, qui passera par la souscription d'un « package ». Pour faire la différence, le Crédit agricole veut s'appuyer sur son réseau qui, avec 7 000 agences, quadrille le territoire.
Les néo banques reines de l'agilité
Si le client de cette banque mobile, dont on ne connait pas encore le nom, a besoin d'un crédit ou d'un produit d'épargne, il sera redirigé vers l'agence du Crédit agricole la plus proche. Une manière de mélanger banque mobile et banque traditionnelle, en quelque sorte. La puissance du réseau physique, c'est aussi un atout face aux nouveaux entrants qui grappillent les parts de marché au détriment des acteurs installés depuis belle lurette.
L'épouvantail Orange Bank
L'allemand N26 et le britannique Revolut se sont ainsi lancés en France avec des offres mobiles qui ont séduit respectivement 100 000 et 150 000 clients français, qui apprécient la souplesse offerte par ces applications mobiles. Le groupe BPCE (Caisse d'Épargne, Banques populaires) est aussi en pointe, notamment grâce au support d'Apple Pay. Et puis il y a Orange qui fait figure d'épouvantail : le lancement d'Orange Bank, le 2 novembre, pourrait redistribuer quelques cartes. L'opérateur compte bien convertir quelques uns de ses 30 millions de clients à son offre bancaire.