L'an dernier, le secteur privé a créé davantage d'emplois nets qu'en 2018. Mais à partir de 2020, les choses pourraient être plus difficiles pour l'économie française.
Avec 210 000 créations nettes de postes l'an dernier, le secteur privé a généré plus d'emplois qu'en 2018 (241 000 postes nets), mais moins qu'en 2017 (329 700 postes, un record en la matière depuis la crise de 2008). Au dernier trimestre, la création nette de postes s'établit à 40 700 emplois, contre 33 200 au précédent trimestre. Une véritable performance, sachant que la croissance s'est contractée de 0,1% sur les trois derniers mois de l'année. De même, la progression du PIB sur l'ensemble de l'année s'est finalement limitée à 1,2%, ce qui rend le bilan annuel tout à fait convaincant.
Les services marchands tirent la croissance
C'est le secteur des services marchands qui, une fois de plus, tire la création nette d'emplois vers le haut. Sur l'ensemble de l'année, il enregistre 155 000 postes, soit 1,3% de mieux qu'en 2018. Au dernier trimestre, il a engrangé 31 800 postes de plus. Les secteurs de la construction et de l'industrie affichent des volumes de respectivement 42 000 et 7 900 créations nettes de postes.
Alerte en 2020
En revanche, l'intérim accuse le coup avec une baisse de 0,8% en 2019, et de 0,9% au dernier trimestre. Hors intérim, l'emploi dans le secteur privé progresse de 1,2% avec 216 300 créations nettes de postes, dont 48 100 au dernier trimestre (+0,3%). Pour 2020, les perspectives sont moins réjouissantes. La Banque de France prévoit en effet 150 000 créations nettes de postes, puis seulement 80 000 en 2021 et 2022.