Destination 107 : Guy Degrenne, un pionnier au tempérament d’acier !

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Par Clémentine Joléo Modifié le 6 février 2013 à 6h41

« Mon pauvre Guy Degrenne, c’est pas comme ça que vous réussirez dans la vie… » disait le gros proviseur bedonnant essayant d’humilier l’élève Guy Degrenne qui passait le plus clair de son temps à dessiner des plats et des couverts pendant ses cours… et la dame à la jolie voix souriante qui finissait par conclure « Guy Degrenne ? Aujourd’hui, il est le premier ! » Vous vous souvenez de la pub ? Mais connaissez-vous vraiment son histoire ?

Une affaire de famille

Originaire de Normandie, fils d’un forgeron, Guy est baigné dès son plus jeune âge dans la ferronnerie. Son père, fabricant notamment de couverts en fer blanc lui donne rapidement le goût du travail bien fait. C’est en 1948 qu’il reprend la forge paternelle et créé la marque éponyme consacrée aux arts de la table. Le jeune homme souhaite apporter du neuf dans la société. Comment ? Avec l’utilisation de l’acier inoxydable et en rendant les arts de la table accessibles à tous. Le matériau est nouveau, beau et surtout ultra résistant ! Son rêve ? Il désirait qu’un foyer français sur 2 ait des couverts Guy Degrenne !

Recycler pour une idée

L’inox, bien que très malléable, est aussi très solide et demande à être moulé dans un métal tout aussi fiable : l’acier. Et à cette époque, l’acier reste un métal très rare et le peu qu’il y ait est utilisé pour la Reconstruction suite à la Seconde Guerre mondiale. Comment faire ? Le jeune homme est ingénieux et a une idée de génie : les chars américains abandonnés sur les plages de Normandie regorgent d’acier. C’est donc logiquement qu’il le récupère pour créer ses premiers moules et lancer ses premiers couverts en inox qui feront rapidement la renommée de l’enseigne.

Voir grand et investir

L’autre idée révolutionnaire de Guy Degrenne ? C’est de créer une usine de production en masse pour ses couverts sur le même modèle que les usines de fabrication automobile. Il est le premier au monde à faire passer « l’art de la table » du secteur artisanal à celui de l’industrie. Ainsi, durant la décennie 1958-68, pour satisfaire la demande en pleine expansion, une nouvelle unité de 35 000 m2 est construite à Vire, en Normandie. A côté des lignes de production rationalisées, des départements spécialisés font leur apparition : bureau d’études, marketing et design… Les produits évoluent et l’entreprise acquiert une dimension européenne.

Observer et promouvoir

Toujours à l’affût des moindres avancées susceptibles de faire évoluer sa société, Guy Degrenne va encore avoir du nez ! Dans les années 1970, alors que la télévision s’installe doucement dans tous les foyers de France… il aura une nouvelle idée audacieuse : promouvoir son entreprise grâce au petit écran et à la publicité ! Pari gagné : la publicité TV sur l’entreprise qui fabrique les couverts en inox est une de celles qui aura le plus marqué les français ! Avouez qu’il fallait quand même oser surfer sur l’idée que le petit Guy Degrenne n’aurait pas été un élève brillant… alors que derrière cette « fausse-vérité », il s’agissait d’un génial chef d’entreprise qui avait fait l’ESSEC !

Ainsi, en choisissant de s’inventer une scolarité difficile il a définitivement réussi à s’attirer l’affection de tous les petits français de l’époque… dont je faisais partie !

Voilà, retrouvez toute l’histoire de Guy Degrenne dans DESTINATION 107, le livre qui retrace 107 histoires de création d’entreprises françaises… une vraie source d’inspiration !

DESTINATION 107 - 272 pages - 25 € - en vente exclusivement sur www.bilabila.fr

Lien pour acheter le livre : https://www.bilabila.fr/livres/destination-107/

La célèbre publicité télévisée de Guy Degrenne, cancre à l'école (1984)


Présentation du livre qui change tout, Destination 107 en vidéo

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Clémentine Joléo est née à Neuilly sur seine en 1967. Dans une première vie elle a été agent immobilier. Elle rentre dans l’entreprise familiale où elle est agent immobilier. Elle se marie. Alors, elle décide de partir et de reprendre des études. Elle veut alors devenir journaliste. En attendant de commencer sa formation, elle envoie deux candidatures spontanées, dans les rédactions où elle est abonnée : l’une chez Capital, l’autre chez Marie-Claire. Elle est immédiatement engagée en CDD chez Capital grâce à son expertise dans le secteur de l’immobilier. Elle se passionne pour les livres jeunesse et devient même pendant son congé de Superwonder Maman, critique de livres pour le magazine de l’Association ”Jumeaux et plus.” Suite à son divorce, elle décide de quitter la rédaction de TF1 pour travailler chez elle, depuis son bureau à la maison, et ainsi s’occuper au mieux de ses jumeaux âgés d’à peine 3 ans ! Elle redevient pigiste pour des magazines économiques. C’est enfin l’heure de se lancer dans un projet qui lui tient à coeur depuis longtemps : aider les jeunes à trouver leur voie et favoriser leur entrée dans le monde des adultes. Elle va lancer sa propre maison d’édition, pour mettre son projet à exécution, «les éditions du Bila Bila», un clin d’œil aux premiers mots de sa petite dernière, Gloria. Voilà, Clémentine Joléo a 45 ans, trois merveilleux enfants, une maison d’édition à faire grandir et encore plein de projets dans la tête…

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