Le pire n’est jamais certain. Le meilleur non plus.
Il convient de voir la réalité telle qu’elle est. Pas pire, mais comme elle est.
Alors pour comprendre la panique qui gagne les autorités mondiales y compris dans notre pays et au plus haut niveau de l’Etat, il faut se pencher du côté du Brésil et en particulier d’une région d’Amazonie dont la capitale locale est Manaus.
76 % des gens infectés et donc l’immunité collective atteinte !
Manaus a été particulièrement touchée lors de la première vague épidémique, et globalement, les autorités sanitaires brésiliennes ont laissé passé l’épidémie. Résultat, presque toute la population a été malade avec un taux estimé en octobre 2020 de 76 % de la population ayant développé des anticorps au Covid. (Source étude scientifique à ce sujet à télécharger ici). A noter que cette étude comme à peu près tout dans cette histoire de coronavirus et de SRAS-CoV-2 est aussi contestée par certains en raison de certains biais.
C’était presque en soi une bonne nouvelle et c’est surtout le premier et le seul endroit de la planète à avoir atteint l’immunité collective avant même tous les processus de vaccination actuellement en cours.
Pourtant, alors que cela n’aurait pas du se produire, l’impensable est en train de survenir au Brésil.
Une seconde vague frappe Manaus, encore plus meurtrière, encore plus forte, et l’immunité collective pourtant atteinte n’y semble rien changer à l’affaire.
Les gens meurent à nouveau. Plus jeunes, plus rapidement, avec des symptômes plus forts.
« Il tue les jeunes » – la nouvelle souche de COVID qui émerge en Amazonie brésilienne et affole la planète !
Alors que vous entendez parler presque tous les jours du variant anglais ou Sud-africain, ce n’est pas tant ce dont on parle dont il faut vous méfier, mais plutôt de ce dont on ne vous parle pas.
Et sur quel variant est-on le plus discret ?
Sur celui du Brésil.
Et pour cause.
Les autorités brésiliennes craignent d’avoir sur les bras une nouvelle souche qui est plus contagieuse et plus mortelle que tout ce que le monde a vu auparavant.
Selon un rapport publié par le média brésilien Universo Online, une augmentation des cas et des décès, en particulier chez les jeunes patients, dans la ville amazonienne durement touchée de Manaus (située au nord-ouest du Brésil, sur les rives du fleuve Negro) a attiré l’attention de professionnels de la santé travaillant aux premières lignes de la pandémie dans la centrale d’Amérique latine durement touchée.
Source article brésilien ici.
D’après les informations qui nous arrivent, le changement le plus alarmant a été une augmentation du nombre de décès parmi les jeunes, qui meurent maintenant en plus grand nombre que lors des vagues précédentes de l’épidémie à Manaus , qui a longtemps lutté avec des ressources de soins de santé surchargées.
Selon les registres de décès de Manaus des 30 derniers jours cités par ULO, quatre décès sur dix pendant cette période impliquaient des patients de moins de 60 ans dans l’État.
« Il ne fait aucun doute que beaucoup plus de jeunes meurent. Nous ne parlons pas seulement d’un groupe à risque: c’est dans toutes les tranches d’âge, affectant les bébés, les enfants, les adolescents même sans comorbidité » , souligne l’infectiologue Silvia Leopoldina, qui travaille également à les réseaux publics étatiques et municipaux de Manaus.
Le médecin dit qu’il y a eu des changements dans le comportement de la maladie dans l’état. « Avant, les premiers symptômes de gravité apparaissaient vers le dixième jour. Il y a maintenant des patients qui, avec sept, huit jours, en détresse respiratoire. »
«Il se passe quelque chose de très différent à Manaus. Je ne sais pas si c’est une nouvelle souche ou si c’est quelque chose de différent. Mais ceux qui sont en première ligne voient une augmentation de la gravité des cas», déclare l’infectiologue et chercheur Noaldo Lucena, qui travaille dans les cliniques populaires, les soins à domicile et les hôpitaux publics.
La nouvelle infection et le nombre de décès sont si graves, dit-il, qu’ils vont au-delà de la plus grande contagiosité déjà connue de la nouvelle variante du virus.
« De toute évidence, nous sommes face à un être invisible qui est beaucoup plus pathogène et transmissible. Aujourd’hui, des familles entières arrivent avec les symptômes en même temps, alors qu’avant ce n’était qu’un à la fois. »
Lucena a ajouté également que les patients de Manaus avaient des lésions pulmonaires plus graves.
« Vous auscultez les poumons du patient et n’entendez rien. Mais quand vous voyez l’image tomographique, vous ne croyez pas à quel point il y a des dégâts aussi énormes avec si peu de répercussions cliniques visibles. »
Alors que les chercheurs travaillent toujours pour confirmer exactement ce qui cause la flambée des décès et de la gravité à Manaus, les plus grandes craintes subsistent: que de nouvelles mutations du COVID-19 soient être capables de percer l’immunité des infections passées et du vaccin.
En cause peut-être la mutation E484K
Dans cette épidémie, l’histoire s’écrit au présent, ce qui était vrai il y a 6 mois ne l’est plus et de nouvelles réalités peuvent émerger particulièrement rapidement.
Il y aurait un point commun entre les variant sud-africain et brésilien, la mutation appelée E484K qui rendrait nettement moins efficaces les anticorps et sans doute les vaccins actuellement déployés. C’est pour cette raison qu’il y a quelques jours je vous disais que c’était une course contre la montre, et que vraisemblablement, la bataille de la vaccination était déjà perdue.
Espérons donc que ce nouveau variant, qui serait de nature à reconfiner le monde entier reste cantonné au Brésil et à sa région amazonienne. Espérons qu’il ne se fraye pas un chemin à travers la Guyane. Bref, espérons que l’on ne rejoue pas le scénario de Wuhan, avec Agnès Buzyn, martiale, qui nous déclarait que « les chances que le virus arrive en France étaient proche de zéro ».
Je n’ose même pas parler de l’idée de fermer les frontières… ce serait sans doute fasciste, mais dans la vraie vie, les mêmes causes produisent les mêmes effets, et si nous refaisons la même ânerie, alors, nous aurons tous ces variants, et en laissant les frontières ouvertes, nous aurons le droit de tous nous enfermer chez nous pour de longues, très longues semaines.
C’est ce scénario du pire qui hante désormais l’Elysée, et je ne vous parle même pas des dégâts irrémédiables sur notre économie.
Restez à l’écoute.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !