Covid-19 et tests nasopharyngés : de « graves complications » alerte l’Académie de médecine

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Par Perrine de Robien Modifié le 12 avril 2021 à 15h00
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Pixabay - © Economie Matin
70 millions70 millions de tests ont été réalisés entre le 1er mars 2020 et le 4 avril 2021.

Selon la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), 57,7 millions de PCR et 12,4 antigéniques ont été réalisés entre le 1er mars 2020 et le 4 avril 2021. Parmi ces dépistages, certains se sont mal passés et ont entrainé de graves complications, « notamment des brèches de l'étage antérieur de la base du crâne associées à un risque de méningite » alerte l'Académie nationale de médecine.

Tests PCR et antigéniques : « de graves complications »

Aujourd’hui, la procédure classique pour savoir si une personne a le Covid-19 c’est de lui faire passer un test PCR ou un test antigénique. Deux systèmes de dépistage qui consistent à pratiquer un prélèvement nasopharyngé. Sans douleur et sans risque nous avait-on promis lorsqu’ils sont arrivés. Sauf que la réalité est tout autre puisque c’est parfois franchement désagréable et pas tout à fait inoffensif que cela.

Selon un communiqué de l'Académie nationale de médecine publiée le jeudi 8 avril 2021, « Si certaines complications peuvent être considérées comme bénignes, de graves complications commencent à être décrites dans la littérature médicale depuis quelques semaines, notamment des brèches de l'étage antérieur de la base du crâne associées à un risque de méningite ».

Les recommandations de l'Académie nationale de médecine pour faire les tests

Par conséquent, l'Académie nationale de médecine préconise de laisser la pratique des tests de dépistages nasopharyngés « aux professionnels de santé formés pour la réalisation de ce geste dans des conditions techniques rigoureuses ». Elle invite ces professionnels à « s'enquérir d’éventuels antécédents accidentels ou chirurgicaux de la sphère ORL » qui auraient pu modifier « l’anatomie des cavités nasales et sinusales ». Elle rappelle aussi que la tête du patient ne doit pas être « en hyper extension lors du prélèvement ».

Concernant les enfants, l'Académie nationale de médecine recommande de privilégier les tests salivaires. Elle met aussi en garde sur les autotests censés arrivés sur le marché dès le 12 avril en France. En effet, ils ne requièrent pas de prélèvement aussi profond que les tests PCR et antigéniques. Cependant, il faut savoir que « l'auto-prélèvement peut exposer à de faux négatifs lorsque l'écouvillonnage est trop timide et superficiel, mais peut aussi devenir dangereux lorsque l'écouvillonnage est trop profond et dirigé dans la mauvaise direction ».

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Journaliste spécialisée dans la santé et l'économie.

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