Les Français vont-ils devoir faire face à une 4e vague de contaminations par la Covid-19 ? L’inquiétude monte. L’Institut Pasteur estime que c’est probable, en tout cas si la vaccination n’avance pas suffisamment. Or, elle ralentit en juin 2021, alors que le taux de personnes vaccinées pris en compte par les chercheurs et qui conduirait à une nouvelle vague d’hospitalisation, est loin d’être atteint.
Des taux de vaccination élevés que la France n’a pas encore atteints
Dans une modélisation de l’évolution de la pandémie de Covid-19 pour la rentrée 2021, mise à jour le 28 juin 2021 par l’Institut Pasteur, ce dernier analyse la situation dans le cas où les taux de vaccination seraient les suivants : 30% chez les 12-17 ans, 70% chez les 18-59 ans et 90% chez les plus de 60 ans, tous vaccins confondus. Or, la France est loin du compte.
Selon les dernières données du ministère de la Santé, pour atteindre ces niveaux de couverture vaccinale, il faudrait que durant l’été la distribution de vaccins soient bien plus élevée. Fin juin 2021, seulement 70% des plus de 60 ans ont été totalement vaccinés en France. Quant aux taux de vaccination des autres tranches d’âge, ils sont encore moins importants : seulement 12,8% des 18-24 ans sont vaccinés, et seulement 43% des 50-59 ans.
Or, même avec des taux de vaccination identiques à ceux prévus par l’Institut Pasteur, et qui sont donc loin d’être atteints, la rentrée 2021 risque de connaître une augmentation forte du nombre de cas de Covid-19, portée notamment par les nouveaux variants dont le Delta.
Des mesures de restrictions à la fin de l’été 2021 pour lutter contre la pandémie ?
Alors que tous les Français, et surtout le gouvernement, espèrent que les mesures de restrictions sanitaires soient enfin de l’histoire ancienne, ce 30 juin 2021 se déroulant la quatrième phase du déconfinement progressif dont certaines mesures, comme le couvre-feu, ont été avancées, l’Institut Pasteur a de mauvaises nouvelles. Il y a un risque réel qu’il faille en remettre en place à la rentrée. « Un certain niveau de contrôle de l’épidémie pourrait donc être nécessaire cet automne », écrivent les chercheurs.
La raison ? « Un pic d’hospitalisations important est possible en l’absence de toute mesure de contrôle de l’épidémie », estiment-ils pour cet automne. Il pourrait même être « similaire au pic de l’automne 2020 » qui avait conduit au Confinement 2 en octobre 2020.