Une fois n’est pas coutume, je vais décerner aujourd'hui un carton rouge à un secteur qui ne joue pas le jeu pendant la crise ; je cite à la barre : les assureurs.
Aucune flexibilité de la part des assurances
Bien sûr, ils sont sursollicités depuis plusieurs mois, avec des demandes de prise en garantie affluant de toutes parts. Mais, jusqu’à preuve du contraire, c’est exactement leur métier : garantir des événements exceptionnels, pour lesquels nous versons tous des cotisations, et pas un peu. Si vous comptez bien le nombre de contrats d’assurance dont vous êtes clients, entre les obligatoires, les complémentaires et les noyés dans la masse avec d’autres services, on dépasse très facilement la dizaine par foyer.
Si je sors le carton rouge, c’est bien évidemment parce que les assureurs n’ont en aucune mesure assoupli leurs procédures, alors que tout le monde a dû s’adapter à la situation exceptionnelle que nous vivons depuis maintenant bientôt neuf mois.
Une indemnisation compliquée
Prenez par exemple la garantie annulation voyage : si vous sollicitez l’assurance, c’est bien parce que vous avez été empêché de voyager, par exemple, par un test Covid positif. Alors, oui, vous êtes couvert, tout va bien. Mais pour pouvoir être remboursé, il faut demander des tas de justificatifs à des entreprises qui ne sont tout simplement pas en état de vous les fournir, alors qu’elles sont au bord du dépôt de bilan ou tout simplement fermées.
Les compagnies aériennes ont placé les 3/4 de leur personnel au chômage partiel. Les hôtels ne rouvriront pas avant l’an prochain, au mieux, du moins pour ceux qui peuvent rouvrir. Résultat : énormément de temps et d’énergie perdus, un sentiment d’injustice, et l’impression surtout que l’on espère décourager les demandes de prises en charge. En résumé : vous êtes peut-être assuré, mais pour être indemnisé, c’est plus difficile. Retenez bien la leçon.