Pour l’instant donc, ça passe. L’espoir de pouvoir continuer à traverser la crise sanitaire sans reconfiner tout le monde persiste, même si les milliers d’entreprises et d'institutions condamnées à rester fermées souffrent terriblement.
Le télétravail ne peut s'appliquer à tous
La clef, à en croire Élisabeth Borne, la ministre du Travail, c’est le télétravail justement. En restant chez eux, les Français qui le peuvent ne risquent pas d’être contaminés dans les transports et au bureau. Et comme un tiers des enfants sont déjà en vacances, et vendredi soir, un autre tiers, les risques de contamination à l’école vont également diminuer d’autant.
Mais on découvre que le télétravail n’est pas une panacée. D’abord, seul un Français sur trois peut télétravailler parce que son poste le permet. Vous qui m’écoutez et n’avez jamais télétravaillé un seul jour, je sais combien tout cela peut vous paraître déconnecté de votre réalité. On ne peut pas télétraire et télénourrir les vaches, ni non plus télécuire les baguettes, pour ne donner que deux exemples évidents sans ignorer tous les autres emplois qui ne se télétravaillent pas.
Le télétravail a un coût
Ensuite, et bien le télétravail, ça coûte un peu : une étude évalue à 100 euros en moyenne le coût mensuel du travail à distance depuis la maison. C’est évidemment une moyenne, qui va de 13 euros, à 174 euros par mois, en fonction de la taille du logement, du mode de chauffage, de l’existence ou non d’une cantine sur son lieu de travail, et des frais d’équipement informatique et d’abonnement internet, le cas échéant.
Mais l’étude a un biais : elle oublie que le télétravailleur n’a pas à se déplacer, ce qui est un gain de temps et d’argent évident. Qu’il peut également gérer depuis chez lui certaines choses auparavant déléguées. Une chose est sûre : notre manière de travailler est en train de changer, et elle changera encore demain. Pourvu que ce soit en mieux pour vous.