L'assurance chômage qui devait sortir du rouge en 2021 a été coupée dans son élan par le Covid-19. Fin 2019, l'Unédic devrait voir sa dette atteindre un niveau historique de 65,2 milliards d'euros.
Les comptes de l'Unédic en chute libre
L'assurance chômage devait enfin sortir de son déficit en 2021 mais la crise sanitaire a eu raison de ses efforts, la replongeant totalement dans le rouge. Les comptes de l'Unédic devraient tomber très bas dans le rouge pour atteindre une dette historique de 65,2 milliards d'euros en 2021. Cette chute vertigineuse des comptes de l'assurance chômage est due à son rôle d'amortisseur de crise qui a été plus que sollicité durant les derniers mois et si ce n'est la dernière année.
Les prévisions financières de l'Unédic publiées mercredi 21 octobre 2020, montrent que depuis le mois de janvier 2020, le solde de l'assurance chômage a perdu 16 milliards d'euros, une perte qui devrait atteindre 18,7 milliards fin 2020. Les estimations de l'Unédic ne prennent pas en compte l'effet d'un potentiel reconfinement dans les mois ou semaines à venir mais comptent sur l'entrée en vigueur le 1er janvier 2021 de la réforme de l'assurance chômage.
Le chômage partiel, cause principale de cet effondrement
Le communiqué de l'Unédic précise que « Ce déficit, d'une ampleur inédite dans l'histoire de l'assurance chômage, porterait la dette à 65,2 milliards d'euros, fin 2021 », c'est-à-dire près de deux fois les prévisions d'avant crise qui prévoyaient en février une dette de 36,1 milliards d'euros.
Les comptes de l'Unédic imputent ces mauvais résultats à plusieurs choses. La principale étant liée à 57,2% à l'activité partielle et à son régime qui ont coûté 10,2 milliards à l'assurance chômage qui en finance le tiers. Dans ses prévisions d'avant crise, le financement du chômage partiel n'était prévu qu'à hauteur de 50 millions d'euros. De plus, le nombre de chômeurs à indemniser devrait atteindre 3,1 millions.