Covid-19 : mourir n’est pas une fatalité

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Par Michel Brack Modifié le 2 novembre 2020 à 18h13
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@shutter - © Economie Matin

L’OMS, entre autres positions, nous dit depuis des lustres, que 60 à 80 % des maladies chroniques pourraient être évitées par des mesures simples de prévention.

Il se trouve que ces 60 à 80 % sont précisément les maladies qui font le lit des formes graves voire mortelles du Covid-19. Une sorte de trio infernal où l’on retrouve les maladies métaboliques : diabète, obésité et dysmétabolismes ; l’hypertension artérielle et le risque cardiovasculaire associé, et les désordres inflammatoires et immunitaires. Chacune de ces situations pouvant cohabiter, comme association de malfaiteurs, avec une ou plusieurs autres.

Quant aux mesures préventives, à la triade infernale répond une triade salvatrice. Cette triade se concentre sur des recommandations nutritionnelles simples, l’activité physique quotidienne récréative et une lutte sans merci contre le stress psychosocial.

Qu’avons-nous fait ?

Fermé les marchés et laissé ouvertes les grandes surfaces et leurs rayons garnis de produits transformés, de sel et de sucres cachés. Inventé les apéros par Skype et autres applis dédiées à une nouvelle vie sociale virtuelle.

Fermé les salles de sports et interdit les déplacements sauf à concentrer les joggeurs à 19 heures.

Et au comble de l’absurdité mortifère, plongé 67 millions de français dans un état profond et durable de stress et d’anxiété généralisée. Ainsi, une poignée d’experts faisait main basse sur les libertés individuelles les plus fondamentales, entreprise sans précédent que seule une psychose d’angoisse savamment orchestrée pouvait faire accepter par une population médusée.

Les confinements réels ou masqués, les couvre-feux aux relents de deuxième guerre mondiale auront, à défaut de stopper l’épidémie, créé les conditions idéales aux formes graves voire mortelles du Covid-19. Curieux et sinistre paradoxe !

Les résultats de cette stratégie finalement dévastatrice ne se sont pas fait attendre : explosion des complications et des décompensations des maladies chroniques délaissées de mars à juin et qui encombrent aujourd’hui les services de réanimation, explosions du nombre des suicides et des psychopathologies à tous les âges, explosion de la misère qui à son tour apportera son lot de pathologies et de désastres sociaux et sanitaires.

Nous ne sommes pas les seuls. Ce constat amer n’a cependant rien de rassurant. Quatre autres pays européens ont confiné leur population à l’aveugle : la Belgique, l’Epagne, la Grande-Bretagne, et l’Italie. Nous appartenons au top 6 européen des plus fortes mortalités attribuées au Covid19 : respectivement 898, 722, 643, 604 par million d’habitants, et 509 pour la France. La Suède, qui n’a pas confiné, rejoint le groupe avec 586 décès par million d’habitants.

Neils Ferguson, le modélisateur de l’Impérial College de Londres avait prédit que si la Suède ne confinait pas, elle compterait 70 000 morts de Covid19. La Suède n’a pas confiné. L’épidémie est terminée en Suède après 5922 décès comptabilisés au 21/10/2020. Soit une surestimation de 1200 %.

Neils Ferguson avait aussi prédit que si la Belgique confinait elle limiterait le nombre de ses victimes à 3300 au 7 mai. La Belgique a confiné plus sévèrement que la France et en comptait 8339 le 7 mai. Au 18 octobre 2020, la Belgique se retrouve le pays européen avec le plus fort taux de mortalité attribuée au Covid19 (10 413 morts, soit une mortalité de 897/million).

Le confinement aveugle n’apporte donc aucun avantage sur la mortalité Covid bien au contraire.

Finalement, le bilan morbi-mortel de cette stratégie dépasse et dépassera encore, puisque reconfinement est décidé, le bilan du Covid à lui seul. Nous assistons, bâillonnés, à une faillite historique des stratégies de santé publique vantées en haut lieu. Il est peut-être encore temps de se poser les bonnes questions, mais il n’est jamais trop tard pour s’impliquer dans des stratégies de prévention-santé dont la pertinence est aujourd’hui scientifiquement prouvée.

Pour aller plus loin

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Michel Brack, né le 16 octobre 1951 à Moncy Saint Pierre (Ardennes), est médecin, auteur réalisateur, conférencier, écrivain français. Il est l'un des pionniers de la prise en charge du stress oxydatif et des antioxydants en France. C'est un auteur de livres et d'articles scientifiques référents sur le sujet. Parallèlement à son activité d'écrivain et sa carrière de médecin, il est auteur réalisateur et a à son actif une centaine de films. La chanson "Il faudra leur dire" de Francis Cabrel a été composée à l'origine pour illustrer son premier court-métrage: « Doru huit ans : vivre vite » (site: www.brackfilms.com). En mars 2020, en plein confinement, il publie son premier roman ‘Lou et Nine’ aux éditions Persée. 

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