Les couverts en bambou pourraient être « toxiques »

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 11 février 2020 à 15h52
Bambou
@shutter - © Economie Matin
13,8%En 2013, la Répression des fraudes indiquait un taux d'anomalie de 13,8% dans les objets en bambou, dont la migration des composants de la résine.

Le remède est parfois pire que le mal. C’est peut-être ce qui est en train de se produire avec les couverts en bambou, devenu subitement tendance, en raison de l’interdiction des couverts en plastique depuis le début de l’année.

Des couverts en bambou tendance

À les voir pourtant, on se dit qu’il n’y a rien de plus naturel que ces couverts en bois. Et bien c’est faux : en réalité, la plupart des fourchettes, couteaux, cuillères et autres assiettes en bambou ne sont pas taillés dans la masse du bambou ce qui serait en réalité impossible, mais re-con-sti-tués.

Pour fabriquer ces couverts, le bambou est donc réduit en poudre, et cette poudre de bambou est ensuite agglomérée avec des colles spéciales, résistantes le plus possible à l’eau et à la chaleur. C’est pour cela qu’il ne faut pas mettre les couverts en bambou au lave-vaisselle : ils en sortiraient très vite en morceaux.

La colle pose problème

Vous avez entendu le mot colle : c’est évidemment elle qui pose problème. Il s’agit en réalité d’une résine... plastique ! Une résine qui bien souvent malheureusement, est nettement moins vertueuse que les couverts en plastique que ceux en bambou remplacent.

Conclusion de l’histoire : vous avez du renoncer au plastique, vous trouviez le bambou sympathique, mais il vaut mieux l’éviter. En revanche, le verre incassable de type Duralex, qui plus est fabriqué en France, ou encore la porcelaine ou la céramique sont des valeurs sûres. Et comme on les garde longtemps, c’est finalement ce qu’il y a de plus économique !

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Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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