À quelques semaines de la rentrée, l’Unef, principal syndicat étudiant dévoile son classement des 47 villes universitaires en fonction du coût de la vie étudiante. Un classement qui confirme une hausse importante du coût de la vie étudiante.
Paris : ville étudiante la plus chère
Sans surprise, c’est Paris qui est à nouveau en tête du classement avec des dépenses mensuelles moyennes estimées à 1.318,31 euros. Le top 8 de ce classement, publié lundi 24 août 2020, est entièrement composé des villes d’Ile-de-France, qui constituent toujours le bassin de vie le plus cher pour les étudiants. À l’inverse Limoges est la ville la moins chère avec en moyenne 790,75 euros de dépenses par mois, cela représente une différence de 527,56 euros entre les deux villes. En revanche, celle où le coût de la vie augmente le plus est Lyon avec 5,95%.
Cette année encore, le coût du logement, qui représente 70% du budget d'un étudiant, est en hausse : 3,26% en Province, 1,37% en région parisienne, et 2,56% dans toute la France. « Cette augmentation touche l’intégralité des territoires : sur les 47 villes universitaires étudiées dans ce classement, 43 villes voient leurs loyers augmenter, 2 voient leur loyer stagner (Avignon et Saint-Denis) et 2 voient leurs loyers baisser (Evry et Le Havre) » précise l’Unef . Paris est une nouvelle fois la ville où le loyer est le plus élevé : 885 euros mensuels ( +3,17%) contre de 347 euros au Mans ou à Poitiers, qui connaissent cependant une hausse plus importante : + 4,57% à Poitiers et 4,32% au Mans.
Le coût des transports le plus faible est à Limoges
Autre dépense inévitable : les transports, pour se rendre à l’université. Pour l’année universitaire 2020-2021, le coût annuel des transports pour les étudiants augmente de 0,45%. Il varie fortement entre les villes : de 342 euros en Ile-de-France à 90 euros à Limoges, l'offre du réseau de transports est également très différente.
Afin de lutter contre la précarité étudiante, l’Unef demande la mise en place de la gratuité pour les étudiants dans les transports en commun, la revalorisation de 20% des APL (aide personnalisée au logement) ainsi que la généralisation de l’encadrement des loyers à toutes les villes universitaires, pour faire face à des loyers qui ne cessent d’augmenter d’année en année.