Et c'est une première !
Du jamais vu au G20 où le coût du travail français est pointé du doigt dans un rapport de l'OCDE présenté ce vendredi aux ministres des Finances réunis à Moscou. Et le rapport en question ne mâche pas ses mots. Pour l'OCDE, le coût du travail dans l'hexagone reste "élevé" et n'offre que peu de "possibilités d'emplois en particulier pour les travailleurs jeunes et peu qualifiés".
Voici un verdict sans appel de l'Organisation de coopération et de développement économiques, telle qu'elle le présente ce vendredi à Moscou, où se tient la réunion des ministres des Finances, se déroulant cette année, sous présidence russe. Le rapport porte sur les 34 pays de l'OCDE et les grands pays émergents que sont les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).
Au sujet de la France, l'OCDE pronostique de laisser diminuer le coût minimum du travail, par rapport au salaire médian. Autre recommandation, celle de l'allègement des cotisations de Sécurité sociale qui plombent évidemment le coût du travail français. De plus, la réduction des dépenses publiques et des dépenses fiscales semble également une des priorités pour l'organisation du château de la Muette.
L'OCDE préconise de plus pour la France une augmentation d'impôts. En particulier la fiscalité ayant trait aux taxes environnementales (un sujet délicat pour le gouvernement actuel), les impôts immobiliers et les droits de succession, que le précédent gouvernement avait abaissés, et que celui de Jean-Marc Ayrault a augmentés.
Enfin, et le Medef ainsi que la CGT seront contents, le rapport des économistes du château de la Muette va dans le sens des accords sur la sécurisation de l'emploi signés le mois dernier. En effet, l'augmentation des CDI et les licenciements plus flexibles sont autant de bons moyens pour l'OCDE pour assouplir notre marché du travail.