Le coût de la rentrée scolaire baisse de 2,9% en 2018, mais reste toujours élevé, constate la Fédération syndicale des familles (CSF).
Entre le primaire et le lycée, la facture d’une rentrée scolaire s’alourdit de 300%
L’achat de fournitures scolaires est un casse-tête annuel pour bon nombre de parents. Les listes sont souvent longues, même si la plupart de ces fournitures ne seront pas nécessaires dès septembre. En CP, le budget de la rentrée s’élève à 165,70 euros en 2018, contre 149,76 euros en 2017 (+10,6%). En CM, l’augmentation d’une année sur l’autre est peu significative (+0,5%), même si la facture finale est plus conséquente (194,62 euros).
Elle est encore plus conséquente à l’entrée au collège (332,26 euros), mais, bonne nouvelle, elle baisse de 2,6% par rapport au montant observé en 2017. Les lycées sont eux aussi de bons élèves, puisque l’évolution d’une année sur l’autre est là aussi négative (-4,4%), même si la note est salée (jusqu’à 682,83 euros pour une entrée en seconde de bac pro industriel).
L’allocation de rentrée scolaire est largement insuffisante pour une entrée au lycée
Si le montant de l’allocation de rentrée scolaire (ARS) est généreux pour les enfants entrant en CP (367 euros, pour une dépense moyenne de 165,70 euros), il s’avère en revanche très inférieur aux dépenses pour une entrée au lycée (401 euros d’allocation pour 682,83 euros de dépenses pour une entrée en seconde de bac pro industriel). La Confédération syndicale des familles salue néanmoins l’indexation de 1% de l’ARS d’une année sur l’autre.
Pour la CSF, il reste encore des progrès à faire afin que la scolarité devienne réellement gratuite. Concernant la restauration scolaire, par exemple, les communes sont libres de choisir leur politique tarifaire, ce qui crée des inégalités entre les territoires et impacte le portefeuille des familles modestes. Le constat est également inquiétant s’agissant des transports scolaires : malgré la transmission de cette compétence aux régions en 2016, « l’objectif initial d’uniformiser les pratiques et les prix n’a pas été atteint », estime-t-on à la CSF.