Energie multipliée par 31, les communes toutes en faillite

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Par Charles Sannat Modifié le 29 novembre 2022 à 9h13
Cout Eclairage Faillite Petites Communes
@shutter - © Economie Matin

Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Je ne porte pas en grande estime ceux qui nous dirigent. Dire que nous avons voté pour « eux » n’est pas un argument recevable, puisque nous ne votons que pour ceux qui nous sont proposés, et le choix est faible. Tellement faible d’ailleurs que Coluche disait très justement que « si les élections changeaient vraiment quelque chose, cela fait longtemps que ce serait interdit ».

C’est si vrai. Je suis simplement effaré. Je suis simplement sidéré. Je suis simplement halluciné. Effaré, sidéré et halluciné par ce qui se passe et des médias qui non seulement ne disent rien mais en plus taisent. Des politiques également locaux qui ne disent rien et taisent.

Les factures de tous ceux qui ne bénéficient pas du « bouclier tarifaire » c’est-à-dire les communes, les entreprises de plus de 10 salariés, ou encore les écoles, les universités, sont multipliées par 10, 30 et même 31 si l’on en croit le maire de Neuilly-sur-Marne.

Quant au bouclier tarifaire, c’est une escroquerie et un vol en bande organisé. Alors certes il faut faire un bouclier, mais l’aimable maire de Neuilly se trompe, involontairement sans doute, mais il se trompe tout de même. Encore une fois, le MW d’électricité en France coûte 50 euros à produire. Il peut donc être vendu à 51 euros, allez disons même 65 euros, prix auquel le payait la mairie de Neuilly et tout le monde gagnerait de l’argent. Mais au nom du mode de fixation des prix de vente de l’énergie décidé par Bruxelles et la grosse commission de Bruxelles il faut payer des milliers d’euros le MW.

Cela provoque ce que nos technocrates complètement tarés et malades appellent des surprofits ! Soyons sérieux. Ces surprofits n’existent que parce que le système de fixation des prix en Europe est délirant.

Et cela à une autre conséquence. En faisant des « boucliers » tarifaires, les États payent avec l’argent du contribuable les entreprises privées qui vendent de l’énergie à des prix totalement farfelus à tel point que cela devrait relever du pénal. Nos déficits publics servent donc à enrichir des sociétés privées. C’est l’un des plus grands vols en bande organisée de l’histoire économique européenne, et personne ne dit rien. Incroyable.

À ce niveau de déliquescence de nos institutions, de dévoiement de la presse, de lâcheté de nos politiques, il ne faut plus espérer que PalPoutine l’Empereur du mal abrège nos souffrances en atomisant le monde. D’ailleurs ses sous-marins équipés de torpilles nucléaires Poséidon viennent de disparaître des sonars américains.

Je vais finir par croire qu’il n’y a plus rien à sauver, et si le gouvernement attend encore quelques semaines qu’une « solution européenne émerge » avec Papa Scholz qui refuse tout net que l’électricité française coûte moins cher que l’électricité allemande, il n’y aura effectivement plus rien à sauver. Et les vedettes qui nous dirigent auront réussi l’exploit de créer 600 milliards d’euros de dettes Covid pour sauver tout le monde pour laisser tout le monde crever 12 mois après. 600 milliards d’euros pour rien.

Hélène, ma chérie, apporte-moi la bouteille de Bourgogne avec deux verres. Je vais chercher deux buches. C’est fête ce soir. On va boire un verre au coin du feu et contempler la bouffée délirante et suicidaire de ceux qui pilotent cette grande nation et mènent ce peuple si attachant vers le gouffre béant de la misère et de la guerre.

Chéri, deux buches? Tu n’y penses pas ? C’est de la folie, au prix du bois ! On n’a plus les moyens…

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Article initialement publié sur Insolentiae, le blog de Charles Sannat

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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