La France a un sérieux problème avec son système d'insertion professionnelle. La vingtaine de dispositifs permettant aux jeunes de trouver un emploi durable sont pointés du doigt par la Cour des comptes.
Les sages de la rue Cambon jugent sévèrement le système d'insertion professionnelle en place en France. Dans un rapport écrit au vitriol, celui-ci est qualifié de « complexe », dont les coût est « élevé et croissant ». L'État, les collectivités et les opérateurs investissent beaucoup d'argent dans les différents dispositifs d'insertion professionnelle, sans que les résultats soient probants.
Le mirage des taux de retour à l'emploi
L'an dernier, ce sont 10,5 milliards d'euros qui ont été mis sur la table pour l'aide à l'emploi, dont près de six milliards pour l'alternance, et deux milliards pour les contrats aidés. Ce sont eux en particulier qui sont dans la ligne de mire de la Cour des comptes. S'ils présentent de bons taux de retour à l'emploi durable (67% dans le secteur marchand, 52% dans le non marchand), ils résultent surtout « d'importants effets d'aubaine ». De plus, le ciblage est insuffisant pour les jeunes les plus en difficulté.
Plus d'investissement pour la Garantie jeunes
« Les résultats obtenus du point de vue de l’accès à un emploi durable ne sont à la mesure ni des objectifs affichés, ni des moyens mobilisés », juge donc la Cour des comptes. Les sages préfèreraient que les pouvoirs publics investissent plus franchement dans la Garantie jeunes, au bon taux de retour à l'emploi (49,9%) et dans les « écoles de la deuxième chance ».