Mercredi, la Cour des comptes présentait son rapport sur la refondation de l’école. Un rapport que son président Didier Migaud commentait en ces termes : c’est une « inadaptation des règles qu’aucun gouvernement n’est parvenu à faire évoluer » qui est « principalement responsable de la dégradation des performances du système scolaire ».
Suppression de 80.000 postes dans un sens (par Sarkozy), création prévue de 60.000 dans un autre (par Hollande), tout cela est « vain si cela se fait à coup de règles de gestion inchangées ». « Vain » ! Comme elle y va ! La Cour des comptes exagère un peu : les 60.000 nouveaux postes vont quand même faire plaisir aux copains, les amadouer un peu au moins, car les profs peuvent se révéler extrêmement ombrageux, n’hésitent pas à se mettre en pétard même contre ceux qu’ils ont élus en masse (confer les rythmes scolaires), et quand ils font la grève, c’est toute la France qui arrête de bosser puisqu’il faut bien que quelqu’un prenne en charge la marmaille.
Mais l’idée générale est là : on peut toujours s’y mettre à plusieurs, tant que l’on s’y prend comme des pieds, on ne risque pas de résoudre les problèmes de l’Éducation nationale.