A en croire la Cour des comptes, la dette française n’a pas diminué. Pour le premier magistrat de la rue Cambon, elle aurait même augmenté de 1 300 euros par Français. De quoi justifier de sérieux doutes quant aux objectifs de réduction du déficit annoncés par le gouvernement.
C’est ce qu’on appelle une douche froide. Une énième déconvenue pour le gouvernement.
Un déficit public de 4 % pour 2014
Mardi 17 juin, la Cour des comptes publiait un rapport dans lequel elle affirmait que l’objectif de réduction du déficit public à 3,6 % du PIB ne serait pas respecté, et qu’il serait, au minimum de 4 % pour 2014. Mercredi 18 juin, son premier président, Didier Migaud, s’en expliquait, invité par BFMTV et RMC.
"Des difficultés pour se mettre dans la roue de la reprise"
Le président de la Cour des comptes a été beaucoup moins dur que le rapport publié par ses services la veille. "La France a beaucoup d’atouts, mais aussi beaucoup de rigidités" a-t-il déclaré, ajoutant que cela expliquait "pourquoi elle a des difficultés à se mettre dans la roue de la reprise". Une manière de justifier ses craintes quant à la réduction du déficit et au plan d’économies de 50 milliards d’euros de Manuel Valls.
La dette a augmenté de 1 300 euros par Français en un an
Car loin de diminuer, la dette et la dépense publique ne font qu’augmenter pour le premier président de la rue Cambon. La dette "est supérieure à la moyenne de la dette de la zone euro, c’est la première fois" a-t-il expliqué, ajoutant qu’elle a augmenté "de 1 300 euros par Français en un an". De quoi soulever un problème annexe, la baisse des recettes fiscales qui devraient être "inférieures de 2 à 3 milliards d’euros par rapport aux prévisions".
Réduire le nombre de fonctionnaires
Même son de cloche pour la dépense publique qui aurait atteint un record pour Didier Migaud : "le plus haut niveau de dépenses de l’OCDE". La solution pour la Cour des comptes serait alors de mettre les fonctionnaires au régime sec. Un moyen efficace pour Didier Migaud de tenir les objectifs que s’est fixé le gouvernement.