Alors que le ministre de la Défense s'apprête à annoncer la suppression de 7500 postes dans le prochain budget (source : lettre A) , les gendarmes, qui devraient être épargnés en nombre, continuent une longue culture de la pénurie.
j'ai raconté ici que des CB avaient été obligés de demander au maire de leur commune le financement du plein de la voiture de patrouille, car les finances de la gendarmerie comme le réservoir étaient à sec.
Intéressant témoignage d'un Major dans la revue l'Essor de la gendarmerie qui a fait toute sa carrière dans l'arme.
Il raconte (page 20) que dès son arrivée, son chef lui a demandé...de retourner les enveloppes! Car il n'y avait pas de budget pour en acheter des neuves, et chaque lettre reçue à la brigade était soigneusement ouverte et...retournée pour en faire une enveloppe réutilisable.
Souvent, il a été obligé d'acheter sur ses propres deniers une rame de papier, ou d'en mendier une auprès d'une autre administration mieux lotie.
Obligé aussi de faire un rapport au commandant, quand la note de téléphone dépassait de quelques francs la note du mois précédent, car pour les besoins d'une enquête la brigade avait téléphoné dans un autre département.
Obligé aussi de balayer et de passer la serpillère, car pas question d'une femme de ménage, et pendant que le gendarme balaie, il n'enquête plus...
Oui, pauvres gendarmes.