Le premier couac du gouvernement Valls II : Le retour du débat sur les 35h

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Par Christopher Dembik Modifié le 28 août 2014 à 12h22

Ces derniers jours ont confirmé sans l’ombre d’un doute le tournant social libéral du quinquennat et la volonté de mise en oeuvre d’une politique de l’offre. La déclaration d’amour de Manuel Valls au patronat lors de l’université d’été du MEDEF souligne que l’exécutif a pris conscience de la nécessité de renouer les liens avec les entrepreneurs qui seront les seuls réellement en mesure de relancer la machine économique.

Ça ne passera bien-sûr pas par la consommation, contrairement aux anticipations initiales du gouvernement, tant le manque de confiance est flagrant du côté des consommateurs.

Toutefois, le débat ouvert par le nouveau ministre de l’Economie sur un éventuel assouplissement des 35 heures ne semble pas répondre aux impératifs du moment. Ce débat est un des nombreux serpents de mer de la politique française mais lorsqu’on l’évoque, on oublie un aspect clé du problème, à savoir le fait que la France connait l’une des meilleures productivités horaires au monde, comme l’a souligné encore en 2009 une étude d’UBS.

Pour être compétitif, il ne s’agit pas de travailler plus longtemps mais plus intelligemment. C’est ce que la France réussit à faire.

C’est au demeurant aller à contre-courant des discussions qui ont lieu actuellement à propos de la réduction du temps de travail et de notre modèle de société. Pour en juger, il suffit de s’arrêter sur la théorie de l’économie du partage.

Il y a bien d’autres chantiers à ouvrir avant de s’attaquer aux 35 heures. La mise en œuvre effective et complète du pacte de responsabilité devrait être la priorité du gouvernement Valls II.

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Christopher Dembik est économiste chez SaxoBank.

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