La Côte d’Ivoire sur la bonne voie

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Par Thomas Basile Publié le 12 janvier 2017 à 14h02
Cote Ivoire Ouattara Politique Stabilite Croissance Afrique
cc/pixabay - © Economie Matin
9,2%La croissance de la Côte d'Ivoire et de 9,2 % par an en moyenne depuis 2012.

Le président Alassane Ouattara l’espérait, le peuple ivoirien l’a fait. Le constat est sans appel : pour les premières élections législatives de la IIIe République, la coalition au pouvoir, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), remporte 167 sièges sur 254. Un résultat qui confirme le soutien de la population ivoirienne à la politique de modernisation entreprise par son président. Et aujourd’hui, le pays semble réunir les conditions nécessaires à une croissance plus inclusive.

Le bilan d’Alassane Ouattara salué par la population ivoirienne

Dimanche 18 décembre 2016, c’était jour d’élection en Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens étaient en effet appelés aux urnes pour renouveler les membres de l’Assemblée nationale. Comme l’espérait leur président, ils ont décidé de faire confiance, une fois de plus, au RHDP. Et avec plus de 65 % des sièges, la coalition d’Alassane Ouattara se retrouve dans une situation de « forte majorité ». Pari gagnant donc pour l’actuel président ivoirien.

Cette première élection marque aussi la fin de la politique de la chaise vide du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo, actuellement jugé par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité. Un retour à nuancer tout de même, car loin d’être concluant : le FPI est reparti bredouille, ou presque. Le parti, désormais dirigé par l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, ne comptera que trois sièges à l’Assemblée — loin de la « trentaine » d’élus annoncés. Cette déconvenue illustre bien le déclin que connaît depuis plusieurs années le parti de l’ancien président Gbagbo. Cela est en partie dû aux appels au boycott d’une frange de radicaux. Mais pas que : le FPI est largement pénalisé par la comparaison peu flatteuse entre le bilan de ses années au pouvoir et les accomplissements d’Alassane Ouattara lors de son premier mandat.

La Côte d’Ivoire cherche à briller aux yeux du monde

Allassane Ouattara le sait : son pays souffre encore trop de pauvreté. Comme le rappelle l’économiste Germain Kramo : « Aujourd’hui, près de la moitié de la population est en situation de pauvreté, c’est quasiment cinq fois plus qu’en 1985 ». Le taux de chômage est également une préoccupation importante pour le gouvernement. Il est en effet de 25 % et les prévisions indiquent que « la population active atteindra les 22 millions en 2025 », soit « 40 % de plus qu’aujourd’hui ». Et seule la création de nouveaux emplois permettra à la Côte d’Ivoire de diminuer son taux de chômage et répondre à l’augmentation de sa population active. Le pays n’a donc d’autre choix que de devenir une place de marché attractive aux yeux des investisseurs.

Et pour faire rayonner son pays sur la scène internationale, Alassane Ouattara a adopté une stratégie simple : mettre en avant sa bonne situation économique et souligner le retour de la paix sociale. Et force est de constater qu’il s’agit là d’une stratégie gagnante. Preuve à l’appui : le dynamisme du pays a été salué par l’agence de notation financière Fitch Ratings qui annonçait, le 12 décembre, maintenir sa note à B+ avec « perspective stable ». Et quel dynamisme. La Côte d’Ivoire prend les devants par rapport à ses voisins, affichant un taux de croissance de 9,2 % depuis 2012. Et l’agence se montre confiante concernant l’avenir économique du pays. Elle estime en effet qu’il devrait maintenir une croissance d’environ 7 % dans les années à venir, et ce en dépit de l’effondrement du cours du cacao. La raison ? Une politique de diversification bien pensée accompagnée d’un investissement public soutenu et de bons résultats dans le secteur des mines et de l’agroalimentaire.

Grâce à cette politique de diversification volontaire du gouvernement Ouattara, la croissance économique du pays est aujourd’hui robuste, et résiste aux fluctuations du prix des matières premières. Fluctuations qui ont eu de lourdes conséquences dans d’autres pays — les pays producteurs de pétrole en tête. Abidjan a en effet fait la part belle à une multitude de secteurs allant des NTIC à l’énergie, en passant par la grande distribution, le transport, l’agriculture, l’éducation ou encore la pharmaceutique. Le pays est désormais une terre propice au business. Et ce ne sont pas les raisons qui manquent : taux d’inflation très faible, stabilité politique retrouvée, importations et exportations en hausse (+12 et +17,7 % en 2015), autant de caractéristiques qui ne manquent pas de séduire la fine fleur du monde des affaires.

Autre fait intéressant, en novembre dernier, le président de la Banque européenne d’investissement (BEI), Werner Hoyer, procédait à l’ouverture d’un bureau régional à Abidjan. Il s’agira de la 9e représentation de la BEI sur le continent africain. Celle-ci se dit en effet « fortement mobilisée pour soutenir la Côte d’Ivoire dans sa politique de relance et d’investissements ». Un autre symbole de la réussite de la politique amorcée par le président ivoirien. Ils sont de plus en plus nombreux à faire confiance à la Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara. Une confiance confortée par le résultat des législatives, marque de soutien d’une population qui ne demande qu’à voir les retombées positives de la nouvelle stratégie définie pour le pays, notamment en matière de création d’emploi.

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Thomas Basile est Masterant en économie et passionné par le continent africain.

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