La Corrida, ça rapporte. Ce sont les professionnels qui le rappellent à quelques jours de la décision du Conseil constitutionnel sur la légalité de la corrida. Autour de la corrida se sont aussi des dizaines de milliers d'emplois directs ou indirects, expliquent-ils. A Nîmes ou Arles, grandes villes de Férias et de corridas, on annonce que ces dernières participent pour une grande partie aux revenus touristiques des deux communes. Même si Arles, classée au patrimoine mondiale de l'Humanité, bénéficie d'un afflux touristique tout au long de l'année, la mairie l'assure : "la corrida a un effet levier pour notre ville, ce sont des centaines d'emplois induits".
Selon les spécialistes, la corrida se porte bien : seulement 4 ou 5 élevages de taureaux dans les années 1970, contre une trentaine aujourd'hui. Et les arènes sont remplies. A Dax, la mairie est fière de parler de 63 000 spectateurs lors des évènement taurins. Dans les Pyrénnées-Orientales, deux jours de Férias feraient rentrer 10 000 euros dans les bodegas de quartiers, rapporte Veille Info Tourisme.
Ce qui rapporte, ce sont les Férias plus que les corridas. 500 000 personnes affluent sur Arles à Pâques pour la plus grande Féria de l'année, indique la ville. Mais si les touristes dépensent en moyenne 100 euros par jour, les amoureux de la corrida, eux, peuvent lâcher jusqu'à 2 000 euros pour trois petites nuits à l'hôtel et deux corridas. Seul hic, ils ne sont guère plus de 10%, des 500 000 personnes présentent pendant les Férias.