La découverte d'une nouvelle mutation du coronavirus en Grande-Bretagne affole les Bourses occidentales. Ce virus pourrait en effet se propager encore plus vite que son cousin, et on ne sait pas pour l'instant si les vaccins sont efficaces contre cette variante.
L'Europe est en train de se refermer sur elle-même à toute vitesse, comme une huître. Par crainte d'une propagation d'une nouvelle variante du coronavirus SARS-CoV-2, les liaisons aériennes, ferroviaires et maritimes ont été brutalement interrompues avec le Royaume-Uni entre dimanche et lundi, à quelques jours seulement des fêtes de Noël. Dans le même temps, le gouvernement anglais a tout aussi brutalement confiné plus de 16 millions de ses habitants, dont les habitants de la capitale, Londres, et d'une partie de sa banlieue.
Chute des Bourses européennes à cause du coronavirus mutant
Conséquence, les marchés financiers européens cèdent à la panique depuis l'ouverture des marchés, lundi 21 décembre. À 12H00 (heure de Paris), le CAC 40 chutait de 3,85 %, et les valeurs les plus chahutées sont évidemment celles des secteurs déjà lourdement impactés par la crise, comme l'hôtellerie ou bien entendu, l'aérien. Accor cédait par exemple près de 6 % à mi-séance, Air France, 7 %.
Ce qui suscite l'inquiétude des investisseurs, c'est l'absence d'informations sur la dangerosité de cette mutation du coronavirus SARS-CoV-2. Pour l'instant, il n'est pas annoncé comme plus dangereux que les autres variantes du virus. En revanche, plusieurs études préliminaires envisagent qu'il soit beaucoup plus contagieux. Autre zone d'incertitude : ce "nouveau" coronavirus sera-t-il sensible aux différents vaccins déjà homologués, autrement dit, les personnes vaccinées seront-elles protégées contre cette nouvelle souche, et la vaccination bloquera-t-elle la transmission de la maladie ? Tout cela demeure pour l'instant dans le flou.
Le coronavirus mutant va-t-il achever la Bourse ?
Le reconfinement précipité de la Grande Bretagne ou de l'Italie, mais aussi, l'accélération brutale de la maladie en Allemagne, cité jusqu'ici en exemple, sont autant de sources d'inquiétude, pour ne pas dire d'affolement, pour les investisseurs. Deux heures avant l'ouverture de la Bourse de New York, le Dow Jones futur affichait une prévision de repli de 1,90 %. Il faudra attendre lundi soir pour pouvoir mesurer l'ampleur des dégâts provoqués par le nouveau coronavirus SARS-CoV-2.