Les marchés sont passés en mode « moins ». Cela devrait faire réagir les autorités – qui déclencheront une réaction en mode « plus » pour un actif en particulier…
Nouvelle journée noire pour les marchés vendredi. La semaine écoulée a été la pire, du point de vue boursier, depuis le krach de début octobre 2008.
Aujourd’hui, nous avons donc recours à un mot qui nous permettra de mieux comprendre : « plus ».
Plus = mieux ?
Les économistes ne savent pas faire la différence entre « mieux » et un trou dans le sol – de sorte que leurs perspectives ne concernent que la quantité. « Plus » est l’adverbe de choix. Plus d’emplois. Plus de PIB. Plus de ventes. Plus de profits. Plus de dépenses. Plus de revenus. Plus de production.
Ensuite, ils font semblant que « plus » est la même chose que « mieux ».
Sauf que « plus » n’est pas compatible avec une chute des marchés. Ni avec une récession, ou avec le Covid-19. Le virus, notamment, fait partie de l’espèce « moins ». Moins de visites dans les magasins. Moins de ventes. Moins de profits.
Imaginez que vos amis, fraîchement rentrés de Venise, vous invitent à dîner. Iriez-vous ? Si non… pensez à tous les « moins » qui se produiraient. Moins de carburant pour s’y rendre. Moins d’alcool consommé. Moins de canapés avalés.
Par ailleurs, puisque vous n’avez pas parlé de leur dernier voyage… et d’à quel point il serait agréable de partir en Italie cet été… aucun voyage n’est prévu, ni effectué. « Moins », une fois encore.
Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Nous n’en savons rien. Mais c’est « moins », en tout cas.
Etat d’urgence
San Francisco se prépare déjà à « moins ». Selon un rapport de CNN la semaine dernière : « San Francisco déclare l’état d’urgence ».
Ici aussi, au Nicaragua, notre complexe immobilier commence à stocker des produits essentiels… et envisager de fermer ses portes.
Ce ne sera très probablement pas nécessaire. Ce genre de virus a du mal à se faire à la vie à la plage. Il n’y a pas beaucoup de gens toussant et éternuant dans des endroits confinés. Mais on ne sait jamais.
L’état d’urgence est déjà décrété de l’autre côté du Pacifique. Les écoles sont fermées ; les bureaux aussi. Les aéroports sont vides. A Hong Kong, par exemple, les familles sont pratiquement enfermées dans leurs appartements.
Mais attendez… là où il y a une crise, il y a aussi une occasion, pour les autorités, de l’empirer. Les dirigeants hong-kongais sont déjà en mode « pur crétin ». Voici ce qu’en dit le South China Morning Post :
« Les résidents permanents de Hong Kong âgés de 18 ans ou plus recevront chacun une allocation en cash de 10 000 $HK (soit 1 200 $US), dans le cadre d’un plan d’aide de 120 Mds$HK (15 Mds$US) mis en place par le gouvernement pour alléger le fardeau des particuliers et des entreprises, tout en sauvant des emplois.
Le ministre des Finances Paul Chan Mo-po a confirmé un précédent article du Post lorsqu’il a dévoilé cette allocation durant son discours sur le budget mercredi matin, ainsi qu’une pleine garantie des prêts contractés par les entreprises pour payer les salaires et les taxes. »
Et voici une opportunité pour nous…
Une opportunité à ne pas rater
Nous avons rarement la possibilité de lire aujourd’hui les journaux de demain… et de regarder les nouvelles du soir dès le matin du même jour.
Normalement, les investisseurs ne savent pas ce qui va arriver ; s’ils le savaient, ils se précipiteraient pour l’anticiper – si bien que l’événement en question se produirait en avance.
Si vous saviez par exemple que la Réserve fédérale est sur le point de baisser ses taux, vous achèteriez des obligations… faisant chuter les rendements… avant que la Fed n’agisse. Dans les faits, vous auriez de l’avance sur elle.
Nous avons actuellement une opportunité de faire exactement cela.
Aux dernières nouvelles, Donald Trump est « furieux » contre le marché boursier. Lui aussi, il en veut vraiment plus… et non moins. Sans doute qu’un appel impérieux se fait entendre depuis la Maison Blanche : faites quelque chose !
Mais que peuvent-ils faire ? Ils peuvent imposer des interdictions de voyager ; ils peuvent installer des hôpitaux de fortune et verrouiller l’économie.
Toutes ces choses – ainsi que le désir égoïste des citoyens de ne pas mourir – mènent à « moins ».
Bon à une seule chose
Moins n’est pas nécessairement pire. C’est mieux que mourir, par exemple.
Est-ce que moins de voitures sur la route ne seraient pas une bonne chose ? Ne serait-il pas plus facile d’obtenir une réservation dans un bon restaurant si les gens ne voulaient pas autant sortir ? Et qui veut vraiment une nouvelle appli, ou se soucie d’une baisse du PIB ?
Nous nous rappelons 1969. L’économie n’était qu’à un vingtième du PIB actuel. La qualité de vie était-elle inférieure pour autant ? Dans tous les cas, nous ne nous rappelons pas nous être senti moins heureux… même avec la grippe de Hong Kong !
Mais les autorités ne se soucient pas de bonheur. Leurs économistes n’ont aucun moyen de le mesurer ; ils ne le reconnaîtraient pas s’il les mordait à l’arrière-train.
Tout ce qu’ils savent, c’est que « moins » n’est pas acceptable. Ils veulent plus.
C’est là qu’est notre opportunité. Les autorités se tiennent prêtes. Si les marchés boursiers continuent de chuter… si l’économie continue de s’affaisser… si le virus continue de se répandre… si les extra-terrestres débarquent…
… Que feront-elles ?
Inflation ! Dépenses ! Impression monétaire !
Nous ne savons pas si cela mettra fin à la correction boursière. Mais il y a fort à parier que quelque chose grimpera – l’or.
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