Avec seulement 3 à 5% du programme habituel opéré pendant le confinement, les pilotes des compagnies aériennes Air France et Transavia ont vu leurs revenus nettement diminuer en avril 2020. Air France prévoit également de nombreuses suppressions de postes.
Air France : baisse de la rémunération de 25 à 40%
Afin de faire face à la baisse de l’activité engendrée par la pandémie de coronavirus, les salaires des pilotes de la compagnie aérienne Air France et de sa filiale low-cost, Transavia, ont été réduits. « Les pilotes de ligne d'Air France et de Transavia France connaissent depuis le mois d'avril 2020 une baisse de leur rémunération de 25% à 40%, comparée à leur salaire d'avant crise », affirme le SNPL Air France-Transavia (AF-TO), syndicat majoritaire chez le groupe Air France-KLM dans un communiqué du lundi 3 août 2020.
Pour expliquer cette baisse de revenus, le syndicat rappelle que le système de rémunération des pilotes d’Air France et de Transavia est variable et « est fortement lié à l’activité réelle » ainsi qu'aux heures de vols.
Transport aérien : Air France supprimera 6.560 emplois d’ici fin 2022
Cette « ristourne » permettrait à Air France une économie « d'environ 300 millions d'euros par an pendant toute la durée de la crise ». Le groupe Air France-KLM est en difficulté financière : 95% de sa flotte d'avions est restée clouée au sol pendant le confinement et la compagnie a perdu près de 15 millions d’euros par jour. Tout comme Renault et la SNCF, l’État français a accordé un prêt de 7 milliards d’euros, dont 4 milliards pour Air France, au groupe aéronautique pour le sauver de la faillite.
Pour sortir la tête de l’eau, la direction d'Air France et le SNPL AF-TO ont conclu un accord de rupture conventionnelle collective (RCC) visant à permettre le départ anticipé de pilotes de la compagnie via une réduction de la masse salariale. 400 pilotes « quitteront définitivement Air France fin août », de manière volontaire, précise le communiqué, soit près de 10% de l'effectif des pilotes. En tout, Air France prévoit de supprimer 6.560 emplois d’ici fin 2022. Malgré ses nombreux efforts, le groupe aéronautique ne devrait pas retrouver son niveau d’activité de 2019 avant 2024.