On ne sait pas le tour que va prendre l’épidémie de coronavirus… mais les autorités sont de toute façon en posture de faiblesse : cela ne va rien arranger.
La ville de Golden, dans le Colorado, abrite deux institutions importantes : la brasserie Coors… et l’Ecole des Mines du Colorado.
L’un de nos fils y réside, profitant des deux – et nous sommes allé lui rendre visite la semaine dernière.
Golden au petit matin
Trois des passagers dans l’avion qui nous y menait – un Chinois, deux Américains – portaient des masques jetables. Avaient-ils peur du coronavirus ? Ou bien de le transmettre à d’autres ? Nous n’en savions rien. Mais chaque fois que quelqu’un toussait ou éternuait, nous sursautions.
Vacances à sensation
Si vous êtes en quête de sensations pour pas cher, il est temps d’aller en Orient. Selon nos sources, les hôtels, les vols et les restaurants en Chine sont en soldes.
Un aller-retour New York/Beijing, qui coûte généralement environ 2 500 $, est désormais à 495 $. Les centres commerciaux sont calmes. Il paraît que les hôtels se vident. Les restaurants cherchent désespérément des clients.
Les touristes quittent le pays – et les Chinois aussi, ce qui génère un syndrome supplémentaire : une « hausse du racisme anti-chinois ». C’est du moins ce que nous dit le site News.com, en Australie, rapportant que le coronavirus…
« … ‘enflamme les préjugés existants au sein de la communauté’, selon le chercheur Yun Jiang, co-éditeur de la lettre China Neican.
‘Si bien que maintenant, les gens qui ont peut-être déjà des préjugés ont soudain une excuse pour se livrer à des comportements et des remarques racistes’. »
En Corée du Sud, un certain nombre de sociétés refusent de servir les clients chinois et mettent dans leur vitrine un panneau indiquant « Interdit aux Chinois ».
Est-ce la fin du monde ?
« Où est-ce que tout ça nous mène ? » avons-nous demandé à un ami, paraphrasant Donald Trump pour satisfaire notre curiosité sur le coronavirus.
« On ne peut jamais savoir », nous a-t-il prudemment répondu. « Après tout, la grippe espagnole, après la Première guerre mondiale, a tué jusqu’à 100 millions de personnes partout dans le monde. Si cela se reproduisait aujourd’hui, le compte pourrait approcher les 500 millions. Qui sait ?
« Nous avons progressé dans le traitement des maladies. Mais les virus évoluent vite – et parfois, il n’y a pas de bonne manière de les traiter. Nous avons des antibiotiques contre les infections bactériennes, mais nous ne pouvons pas faire grand’chose contre les virus. Au Moyen-Age, la peste septicémique tuait quasiment quiconque l’attrapait. Il n’existe toujours pas de traitement, d’ailleurs.
« La grippe espagnole a tué les personnes les plus saines. Les jeunes. Avec des systèmes immunitaires solides. Le virus capturait leur système immunitaire et le retournait contre son hôte.
« Aujourd’hui, nous avons des systèmes de santé publique bien plus développés – et beaucoup plus de moyens de contrôler les gens. Dans certains aéroports, on doit déjà traverser un détecteur de chaleur – comme un détecteur de métaux, mais qui indique si on a de la fièvre. Si oui, on vous met à part pour être examiné.
« Et de nos jours, le gouvernement peut mener la lutte contre un virus comme si c’était une guerre. Il peut verrouiller des aéroports, des villes, des régions… fermer les frontières… et déclarer que les rassemblements publics sont illégaux. On pourrait repousser des élections. Fermer les stations-service pour éviter que les gens voyagent. Je ne dis pas que c’est ce qu’ils vont faire. Mais ils le pourraient. Et si le virus était assez dangereux, un tel verrouillage aurait le soutien de la plupart des gens.
« Mais on ne peut pas mettre les gens sous clé trop longtemps. Ils doivent se nourrir. Les rayons doivent donc être remplis. Les gens doivent aller au supermarché. Il leur faut donc du carburant… et les camions de livraison doivent pouvoir rouler.
« C’est pour ça que les investisseurs sont nerveux – ou en tout cas qu’ils devraient l’être. Personne ne sait si ce virus peut être contenu. On dit qu’il tue trois personnes sur 100 qui l’ont contracté. Ainsi, si 100 millions d’Américains tombaient malades, ça ferait trois millions de morts. Pas grand’chose en termes de survie de l’espèce… mais ça pourrait faire mal au niveau des ventes et des profits. »
Une seule réponse…
Chute des ventes, chute des profits ? Que ferait la Réserve fédérale ? Une seule réponse : l’inflation !
Mais comme nous l’avons vu, les cambriolages ne se passent pas toujours comme prévu. On planifie un casse n’utilisant « ni armes, ni violence, et sans haine »… pour finir avec des cadavres et des otages sur les bras. Parfois, les choses tournent mal.
L’inflation est toujours et partout une arnaque. Et souvent, elle échappe à tout contrôle.
Comme Von Havenstein, on prévoit un peu d’inflation pour répondre à une urgence… et le temps de dire ouf, on se retrouve à imprimer 500 quintillions de marks allemands.
Comment est-ce que de telles choses arrivent ? D’abord petit à petit… et puis tout d’un coup.
Surplace et zombies
Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. En cas d’épidémie, il vaut peut-être plus que trois tu l’auras. Pourquoi ? Parce que les chances de récupérer votre argent diminuent rapidement.
Les consommateurs deviennent un peu nerveux eux aussi.
La Fed a annoncé mercredi dernier qu’elle fournirait tout le cash dont les consommateurs, les entreprises et les investisseurs ont besoin. Mais dans une situation d’inflation réelle, la quantité de cash nécessaire est infinie.
Les prix grimpent. Ensuite, les consommateurs ont besoin de toujours plus d’argent simplement pour faire du surplace. Les autorités impriment plus. Les prix grimpent plus.
A tout moment, le niveau courant des prix dépend du niveau courant de l’inflation. Si l’on arrête d’augmenter la masse monétaire… le système s’effondre.
Le monde compte actuellement plus de 12 500 Mds$ de dette avec des taux d’intérêt négatifs. Le marché boursier US frôle des sommets record, mais environ 14% des entreprises, dont certaines des plus grosses, sont des « zombies » – ce qui signifie qu’elles ne gagnent pas assez pour couvrir les intérêts sur leur dette.
Le gouvernement américain ne peut pas couvrir ses dépenses, lui non plus ; la Fed imprime 1 000 Mds$ par an pour l’aider.
Ah oui et… un virus tueur fait des ravages.
Nous ignorons ce qui va arriver, mais nous doutons qu’un masque jetable suffise à nous sauver.
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