Parmi les jeunes Européens (15-24 ans), 52% avouent avoir acheté en ligne un produit de contrefaçon au cours des douze derniers mois, apprend-on d’un sondage publié par l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO).
En 2021, 1 jeune sur 3 a écouté ou regardé une œuvre provenant d’une source illégale
Les produits contrefaits continuent de tenir une place importante dans le quotidien des jeunes Européens. Selon un sondage réalisé par l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) à l’occasion de la Journée Mondiale Anti-Contrefaçon et dans la cadre de l’Année européenne de la jeunesse, plus de la moitié (52%) des 15-24 ans déclarent avoir acheté sur Internet au moins un produit de contrefaçon au cours de l’année écoulée, intentionnellement ou par accident. De plus, 33% déclarent avoir accédé à des contenus numériques provenant de sources illégales.
Tous ne l’ont pas fait sciemment certes, mais les pourcentages restent malgré tout élevés : en 2021, 37% des jeunes ont acheté intentionnellement un ou plusieurs produits de contrefaçon, contre seulement 14% des jeunes en 2019. S’agissant de contenus numériques, 40% ont déclaré avoir sciemment utilisé, écouté/visualisé, par téléchargement ou en continu, des contenus provenant de sources illégales au cours de l’année écoulée (contre 51% en 2019, marquant une baisse de la pratique). En France, les pourcentages sont moins élevés par rapport à la moyenne européenne mais restent inquiétants : 29% des jeunes Français ont acheté intentionnellement un produit de contrefaçon et 29% ont accédé sciemment à des contenus piratés.
Musique et films : 56% des jeunes Français ont une préférence pour l’offre légale
Fait encourageant pour la création (musique, audiovisuel, logiciels…), les contenus numériques légaux sont davantage appréciés par les jeunes. Lorsqu’on leur pose la question inverse (« Préférez-vous accéder à des contenus numériques à partir de sources légales ? »), 60% des jeunes Européens répondent en effet par l’affirmative (contre 50% en 2019). La France se range d’ailleurs dans la moyenne, 56% de nos jeunes répondant par l’affirmative.
Le prix et la disponibilité restent les principaux facteurs poussant les jeunes à acheter des produits de contrefaçon et à consommer des contenus numériques piratés, mais l’influence de l’entourage et de la société est également de plus en plus importante.