La fonction publique est réputée très protectrice, en vertu du mythe de l'emploi à vie. Mais en réalité, de nombreux agents au service de l'Etat ne sont pas de réels fonctionnaires, mais seulement des agents dits "non-titulaires", c’est-à-dire employés en contrats précaires. Et d'après l'Insee, leur nombre ne cesse d’augmenter.
Ils étaient 914.000 agents de la fonction publique non-titulaires en 2012. Un an plus tard, ils étaient 18.000 de plus, soit 932.000, peut-on lire dans un rapport de l'Institut national de la statistique et des études économiques. Ces personnels non-titulaires sont soit des contractuels soit des vacataires soit des bénéficiaires de contrats aidés.
Ces agents sont essentiellement recrutés dans la fonction publique de l’État et dans la fonction publique hospitalière. Là même où le nombre de titulaires ne cesse de baisser. En revanche, la fonction publique territoriale est épargnée par cette tendance.
D’après une étude de l’Insee publiée en juillet 2014, dans la fonction publique d’État, en 2012, le salaire moyen net des agents titulaires est de 2 622 euros mensuels, tandis que celui des agents non titulaires est de 2 015 euros mensuels. A la précarité du contrat s'ajoute donc la minceur du salaire.
Le secteur privé reste le plus touché
Reste que dans le privé aussi, la précarité s'installe. 12,3 % des salariés ont un emploi précaire. Et évidemment, les peu qualifiés et les jeunes sont les plus souvent concernés. En tout, sur les 22,8 millions de salariés, seuls 76 % sont employés à durée indéterminée dans le secteur privé ou public.
Un chiffre : 7,4 % de l’ensemble des emplois sont des contrats à durée déterminée, dont 5 % dans le secteur privé contre 2,4 % dans le public.