Certes les Français continuent de se serrer la ceinture, car leur pouvoir d'achat augmente très peu. Mais ils veulent désormais tout : des prix bas, mais un environnement de shopping agréable. En somme, l'ère du hard discount est révolue. L'heure est au "smart discount", comme l'explique un dossier paru dans Capital !
Moins cheap
Le smart discount, qu'est-ce que c'est ? La version évoluée, plus chic et choc, moins cracra, du hard discount. Les prix sont écrasés, les process simplifiés, le marketing minimaliste, les magasins valorisants, les produits variés et de qualité et les vendeurs capables de dispenser quelques conseils, explique le magazine.
Bref, les consommateurs n'ont plus envie de se rendre dans des magasins négligés pour y acheter leur nourriture ou leurs vêtements. Ils veulent acheter à prix imbattables, tout en se faisant un minimum plaisir dans des rayons alléchants, des allées propres et des étalages colorés.
Cette évolution correspond à une montée en gamme du hard discount. Elle est nécessaire, quand on sait que le hard discount représente désormais moins de 10% des parts de marché du secteur.
Bye-bye les "magasins de crise"
"En période de crise, les gens n'ont pas envie d'aller dans des magasins de crise, assure à Capital Frank Rosenthal, spécialiste en marketing. Ils consomment moins, mais veulent se faire plaisir".
La preuve : les enseignes Primark et Kiko, qui proposent des produits à prix cassés dans un environnement plutôt agréable, remportent un franc succès en France.
Reste que les prix vont forcément grimper : ainsi le magazine explique que Lidl, qui "s'embourgeoise à toute vitesse" a augmenté ses prix de 10 à 15% du jour au lendemain. Tout de même !