Barack Obama aurait voulu frapper les esprits sur les dangers de la mise sous "séquestre" du budget des États-Unis, il n'aurait pas trouvé mieux ! L'annonce d'un prochain assouplissement des contrôles de sécurité dans les aéroports américains, pour des raisons d'économie, avec l'autorisation de l'introduction de canifs et autres clubs de golf à dater du 25 avril prochain, provoque un tollé dans un pays toujours traumatisé par les attentats du 11 septembre 2001.
En fait de couteau, c'est une hache que veulent utiliser les Républicains pour éviter les coupes automatiques de 1 200 milliards de dollars sur dix ans qu'implique la mise sous séquestre. Paul Ryan, le colistier de Mitt Romney lors de la dernière élection présidentielle, propose de tailler dans les dépenses de l'Etat, à hauteur de 4 600 milliards sur la prochaine décennie... En supprimant notamment l'Obamacare, la grande réforme de l'assurance-maladie du président américain, dont le coût est estimé à 1 800 milliards de dollars.
Autant dire, une proposition inacceptable pour l'intéressé ! Ses amis démocrates avancent un plan d'économies de seulement 1 900 milliards, dont la moitié sous forme d'un nouveau tour de vis fiscal. Impossible pour les Républicains qui se sont faits tordre le bras par l'hôte de la Maison Blanche au début de l'année, pour imposer les plus riches à hauteur de 600 milliards sur dix ans.
Barack Obama, qui dit ne pas rechercher un équilibre budgétaire à tout prix, préférant faire croître l'économie et remettre les gens au travail pour augmenter les recettes fiscales, a entamé une campagne de charme, ces derniers jours, auprès des sénateurs républicains pour trouver un compromis avant le 27 mars sur un budget allant de juin à la fin de l'année. Mais l'heure est plus au combat à l'arme blanche qu'au dialogue à fleurets mouchetés.