L’activité se contracte en France. François Hollande disait donc vrai lorsqu’il évoquait le 4 mai dernier un retournement imminent. Celui-ci s’est en effet produit. Mais hélas, pas dans le bon sens…
C’est du moins ce qui ressort de la publication des indices PMI (première version) qui pour mémoire constituent des indicateurs avancés de l’évolution du PIB, issus d’enquêtes de conjoncture menées auprès de professionnels. Au mois de mai en effet, l’activité française se contracte alors qu’elle tendait à rebondir légèrement en mars et avril. En témoigne ainsi le niveau du PMI composite qui s’établit à 49,3 (contre 50,6 le mois dernier et 51,8 en mars), soit sous le seuil des 50 points marquant la distinction entre expansion et contraction de l’activité. Dans le détail, l’indice PMI manufacturier ressort à 49,3 (contre 51.2 en avril et surtout 52,1 en mars), soit son niveau le plus bas depuis janvier dernier. L’indice PMI dans les services marque également le pas puisqu’il retombe à 49,2 après avoir atteint 50,4 en avril et 51,5 en mars. Et comme si le sort s’acharnait, les données également publiées hier par l’INSEE font état d’un léger recul de l’indicateur du climat des affaires. En bref, l’installation d’une véritable reprise en France apparait de moins en moins probable à court terme. Et si le gouvernement table sur une prévision de croissance de 0,3% pour le deuxième trimestre (après une croissance nulle au premier trimestre), il est évident que celle-ci sera bien difficile à atteindre. Mais il faut être patient ; le cycle finira bien par redevenir favorable un jour…
Le chiffre du jour…
56,1. Pendant ce temps là, l’Allemagne confirme son excellent premier trimestre (hausse du PIB de 0,8%) comme en témoigne l’indice PMI composite. L’industrie maintient sa forme (52,9) et le PMI des services ressort à 56,4, un plus haut depuis juin 2011.
En bref
- • France ; conséquence logique de l’atonie de l’activité, le chômage devrait continuer de croître. L’Unedic table en effet sur une hausse de 103 000 demandeurs d’emploi en plus (catégorie A) pour l’exercice 2014 et de 60 100 pour 2015.
- • Espagne ; l’agence Standard & Poor’s a relevé la note du pays de "BBB-" à "BBB" l’assortissant d’une perspective stable. Le sentier de croissance sur lequel le pays se trouve (+0,4% au premier trimestre 2014 après +0,2% au quatrième trimestre 2013 et +0,1% au troisième) devrait confirmer la diminution du nombre de demandeurs d’emploi actuellement en cours.
- • Grèce ; même son de cloche en Grèce avec un relèvement de la notation souveraine de "B-" à "B" par l’agence Fitch qui estime que le pays "a touché le fond" et qu’il devrait à présent se reprendre.