L'ONG Foodwatch épingle certaines grandes marques de confiserie. Elle dénonce ainsi les campagnes publicitaires des géants de l'industrie agroalimentaire qui ne respecteraient pas les recommandations de l'OMS.
Pour Foodwatch, LU ne respecte pas les recommandations de l'OMS
Pour dénoncer les pratiques des industriels de l’agro-alimentaire, Foodwatch a publié une pétition ce jeudi 12 avril intitulée « Quand LU cible vos enfants, dites stop ». En effet, la marque du groupe Mondelez sert de figure de proue au combat de l’ONG et notamment certains de ses produits, comme Lulu l’ourson, un biscuit en forme d’ours que la marque décrit comme « le complice du goûter des enfants ».
Pour Foodwatch, LU, qui est allé jusqu’à offrir des oursons géants à des enfants pour les 170 ans de la marque, ne respecte pas les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui demandent à ce que les plus jeunes ne soient pas la cible du marketing des grandes marques. Il faut dire que les marques savent attirer l'attention des enfants sur certains gâteaux et autres confiseries. Elles déploient des trésors d’ingéniosité marketing pour se différencier de la concurrence.
L'ONG demande à modifier les étiquettes
Des mascottes mignonnes ou des couleurs vives sont autant d'astuces que dénonce l’ONG Foodwatch qui demande à ce que les autorités sanitaires se penchent sur les méthodes de certaines marques, LU en tête. Foodwatch dénonce ainsi un « emballage aguicheur » et des spots télévisés trop fortement dirigés vers les enfants, alors qu'un sur six est en situation de surpoids ou d'obésité. Selon les derniers chiffres de l'OMS, le nombre de nourrissons et de jeunes enfants (de 0 à 5 ans) en surpoids ou obèses dans le monde s'est accru, passant de 32 millions en 1990 à 41 millions en 2016. L'ONG demande également à modifier les étiquettes de toute la gamme Lulu l'ourson afin qu’elles ne comportent « plus de mention et de représentation graphique s’adressant aux enfants ».
Les produits incriminés (de la gamme Lulu l'ourson) « apportent une solution nutritive pratique pour les parents », répond LU au quotidien Le Parisien. Mais l'ONG de répondre qu'il s'agit d'un « argument qu’on a bien du mal à avaler. » D'autres marques sont elles aussi dans le collimateur de Foodwatch, comme Brossard ou Nestlé. Comme LU, ce dernier se défend de cibler les enfants mais les parents, « conformément à [leur] engagement européen ».