Malgré sa condamnation jeudi 16 octobre à 100 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir voulu faire passer son service UberPop pour du covoiturage, la start-up américaine continue comme si de rien n'était à faire la promotion de son service UberPop sur les réseaux sociaux.
Vendredi 17 octobre, une nouvelle campagne de publicité, avec de nouveaux visuels, était diffusée notamment sur Facebook. L'ancienne campagne mettait en scène une jeune femme séduisante, les clefs à la main, à laquelle il était proposé de partager ses trajets. La nouvelle est beauocup plus directe et sans équivoque possible ! Un homme aux cheveux blancs, probablement retraité, se voit proposer "conduisez des habitants de votre ville et complétez vos revenus durant votre temps libre". Cette fois, plus question de covoiturage, il s'agit bel et bien d'une activité rémunératrice, et non d'un partage de frais lors d'un déplacement. Sous l'image, une légende toute aussi claire indique le montant de rémunération espéré "recevez plus de 100€ par jour", assorti de la mention "Vous aussi, aidez les utilisateur Uber à se déplacer dans votre ville", comme s'il n'existait aucun autre moyen de transport.
Uber a annoncé vouloir faire appel de la décision de justice (la société dispose de deux mois pour le faire) appel qui sera suspensif pendant toute la durée de l'instruction, qui peut durer minimum un an, mais bien plus probablement 18 mois à deux ans. Pendant ce laps de temps, les concurrents d'Uber qui l'ont attaqué craignent que la société en profite pour créer un état de fait, en tuant ses concurrents et en imposant l'usage de ses services, rendant un retour à l'état initial (principe de droit, lorsqu'un acte est jugé illégal) difficile...