La France veut à tout prix limiter la "concurrence déloyale" des travailleurs détachés en Europe. Ces derniers, souvent originaires des pays d’Europe centrale ou du sud coûtent moins cher aux employeurs français que des travailleurs locaux. Et le problème, c’est qu’ils sont de plus en plus nombreux dans l’Hexagone !
La faute aux contrôles
Ils sont désormais 286 000 à travailler en France, soit une hausse de 20 % par rapport à l’an dernier. Ces travailleurs originaires de l'Union européenne sont payés comme des salariés français, mais ils cotisent dans leur pays d'origine, ce qui les rend moins chers pour l'employeur. Ils sont surtout originaires de Pologne, du Portugal, d'Espagne et de Roumanie.
Arrivent-ils par vagues entières depuis quelques mois ? Non. En fait, ils se trouvaient déjà sur le territoire français, mais n’étaient pas comptabilisés. Et pour cause : ils étaient embauchés au noir. Officiellement, ils n’existaient donc pas. Mais le gouvernement a renforcé les contrôles, et les sanctions prévues en cas de manquements, ce qui a obligé un grand nombre d’entreprises à déclarer les travailleurs détachés qu’ils emploient.
Des Français détachés... en France ?
En 2014 déjà, des contrôles accrus avaient été décidés. Les différentes inspections du travail ont, depuis, la possibilité de réclamer plus de documents aux entreprises employant des employeurs détachés.
Reste qu’il existe aussi de nombreux travailleurs détachés en France qui sont… français ! Employés par des agences d'intérim luxembourgeoises ou belges, ces travailleurs sont ensuite détachés en France. Un moyen, pour les entreprises françaises qui les emploient, d'obtenir une main d'oeuvre qualifiée, moins chère, comme l’explique un article du Figaro. Ils seraient environ 18 000 dans ce cas.