Les concessionnaires en charge des autoroutes doivent-ils craindre la puissance publique ? L'idée d'un rachat par le gouvernement de leurs concessions est dans l'air.
Les concessions d'autoroute dans la ligne de mire
Une lettre signée par 152 députés demande à Manuel Valls d'agir dans ce domaine. Non seulement il s'agirait d'un « puissant acte de gauche », mais encore cette décision placerait « l’État en position de force, vous lui donneriez de réels moyens de négocier, dans de meilleures conditions, de nouveaux contrats de délégations à des sociétés privés ». Pas question donc d'une nationalisation (l'État n'en aurait pas les moyens), mais d'un puissant levier de négociation pour tordre le bras des concessionnaires.
C'est à l'Assemblée nationale que le Premier ministre a été contraint de répondre à cette proposition : interrogé par Jean-Paul Chanteguet, le président de la commission du développement durable (et par ailleurs un des fers de lance de ce combat), Manuel Valls a indiqué que toutes les options étaient sur la table.
Tout est envisageable
Toutes les propositions pour améliorer la situation restent envisageables, a t-il fait savoir. Plus intéressant, Valls a aussi déclaré qu'il fallait une « remise à plat totale » : il en allait de l'intérêt de l'État. Des négociations sont actuellement en cours entre les autorités et les sociétés d'autoroutes, qui devraient aboutir d'ici la fin de l'année. Rapidement donc… Rappelons que dénoncer un contrat d'autoroute ne peut se faire qu'au premier janvier de chaque année après un préavis d'un an.