Dès 2018, une version remaniée du compte pénibilité entrera en vigueur. Ce dernier, baptisé compte prévention, retiendra un nombre réduit de critères.
Réduction du nombre de critères retenus
Comme promis pendant la campagne électorale d’Emmanuel Macron, le compte pénibilité, mesure phare du quinquennat Hollande, sera révisé. Pour rappel, le compté pénibilité permet notamment aux salariés dont les conditions de travail sont difficiles de cumuler des points afin de partir à la retraite plus tôt.
Les critères permettant d’établir la pénibilité du travail seront revus à la baisse. Alors que le dispositif actuel se base sur dix critères, dans la version rénovée, seuls six critères seront pris en compte : travail de nuit, travail répétitif, travail en horaires alternants ou en milieu hyperbare, bruit et températures extrêmes. Passent donc à la trappe la manutention de charges lourdes, les postures pénibles, les vibrations mécaniques et les risques chimiques. En revanche, les salariés pourront continuer à bénéficier d’avantages s’ils prouvent qu’ils ont développé une maladie professionnelle en lien avec l’un, ou plusieurs, de ces quatre critères.
Une entrée en vigueur en 2018
À noter également que le compte pénibilité changera de nom, pour l’appellation, plus neutre, de compte prévention. Son financement sera également modifié : alors que son coût était jusqu’ici supporté par les patrons qui versaient des cotisations, le compte prévention sera financé par la branche accidents du travail de la Sécurité sociale.
L’entrée en vigueur du compte prévention est prévue pour 2018. Il figurera dans les ordonnances du gouvernement dès cet été en vue de réformer le Code du travail.