Du pacte de responsabilité au compte de pénibilité… pas facile d’avoir confiance en l’État !

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Par Sophie de Menthon Modifié le 30 juin 2014 à 8h41

Le MEDEF essaie de recoller les pots cassées mais trop c'est trop.

Il est clair que le Premier ministre est très isolé dans ce qu'il veut construire pour un environnement économique stable et au minima« correct ».

C'est donc une véritable schizophrénie faite de communication et d'annonces contradictoires qui déferle sur les entrepreneurs.

La Fronde de 100 Parlementaires hostiles se ressent dans le va-et-vient idéologique du Gouvernement.

Pour les frondeurs, économiser la Dépense Publique c'est supprimer des emplois, ils veulent dépenser sans compter en taxant majoritairement la France active et en lui ôtant les moyens de créer de la croissance.

Il va falloir probablement aider Manuel Valls et une partie du Gouvernement contre sa propre majorité. Et le comble c'est que pour sauver la France on a besoin d'une opposition politique qui serait prête à soutenir les bonnes réformes et non pas nombrilisme et hystérique dans la critique systématique.
Cela dit, concrètement les chefs d'entreprises du Mouvement ETHIC ne supportent plus que le Gouvernement souffle le chaud et le froid dans ses déclarations vis-à-vis des entreprises.

"Ce qui était le pacte de responsabilité devient le pacte de pénibilité!"

Les promesses succèdent aux menaces ; en "off" on promet que ce qui fâche sera mis de côté et la réalité est toute autre. Les dispositions du compte pénibilité sont inapplicables en l'état et très coûteuses par leur complexité, les experts de tous bords le confirment.

Le Gouvernement vient d'annoncer que les décrets sont prêts à être transmis au Conseil d'Etat... Les entreprises considèrent qu'il s'agit d'un casus belli qui rompt la confiance si difficile à établir.

Les entrepreneurs sont au bord de la rupture et refusent de participer au pacte dans ces conditions, le Mouvement ETHIC a fait savoir à Pierre Gattaz qu'il n'accorde plus aucun crédit à la parole politique et aux pseudo négociations en cours car elles sont trahies et démenties dans les faits tous les jours . L'environnement des entreprises est alarmant et des secteurs entiers d'activités vont en subir les conséquences.

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Sophie de Menthon est la présidente du mouvement patronal Ethic. Elle est également membre du conseil économique et social (CESE), et auteur de nombreux ouvrages pédagogiques ou de vulgarisation pour la jeunesse.    http://www.sophiedementhon.fr/

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