La Commission européenne va publier ce lundi 2 juin, ses recommandations pour les différents pays de l’Union. Et l’hexagone pourrait faire partie des pays qui seront une fois encore pointés du doigt. Pour la France, c’est la lenteur des réformes structurelles qui pourrait fortement déplaire à Bruxelles. Le gouvernement saura à quoi s’en tenir.
La Commission européenne s’apprête à donner une fois encore, ses leçons aux Etats de l'Union européenne, pour renouer avec la croissance.
Bruxelles va révéler ses recommandations pour les Etats-membres
Bruxelles doit en effet publier ce lundi ses recommandations pour chaque Etat-membre, afin de favoriser la croissance. Des recommandations qui pourraient mal passer après les résultats des dernières élections européennes et la forte progression des eurosceptiques. Quoi qu’il en soit, les remarques de la Commission européenne pourraient être particulièrement salées pour la France.
La Commission européenne va donner son avis sur le programme de stabilité de la France
En effet, Bruxelles a reçu en mai dernier le programme de stabilité de la France, contenant notamment les 50 milliards d’euros d’économies à réaliser avant 2017. L’exécutif saura ce lundi si ce programme convient officiellement ou non à Bruxelles, et si la Commission prendra des sanctions contre la France pour marquer la lente, très lente, (trop lente ?) réduction du déficit public, dans les faits. Un tel point semble exclu bien que l’hexagone soit mis sous surveillance renforcée.
Bruxelles pourrait sanctionner la France sur la lenteur de ses réformes structurelles
Là en revanche où Bruxelles pourrait être plus soupe-au-lait, c’est sur la lenteur des réformes structurelles de l’Etat français. Le gouvernement s’est pour l’instant bien gardé de communiquer sur ce sujet, empêtré dans des chiffres du chômage qui n’en finissent pas d’augmenter, et un Front national en forte hausse. Cependant, mis à part la réforme territoriale qui devrait être précisée les jours prochains, aucune réforme d’ampleur à l’horizon.
Le gouvernement français empêtré dans les chiffres du chômage et une impopularité chronique
Outre la réduction du déficit public, sous la barre des 3 % d'ici à 2017, et pour laquelle François Hollande semble confiant, Bruxelles attend en effet que la France abaisse son coût du travail, simplifie son système fiscale, adapte sa réforme des retraites etc… Tout autant de sujets qui attendent le gouvernement, si jamais il arrive à se sortir des questions plus actuelles : chômage, déficit, impopularité.