Alors que les commerces de proximité sont fermés à la suite du confinement généralisé de la population, Bruno Le Maire, dans un entretien au Parisien, a invité les Français à les privilégier face à la grande distribution ou encore le e-commerce. Un paradoxe, d’autant plus que dès le 3 novembre 2020, la grande distribution devra fermer ses rayons de produits « non-essentiels ».
Les commerçants doivent trouver des solutions alternatives
Les commerces de proximité ne sont pas, en réalité, « fermés » : ils ne peuvent pas accueillir du public. Une différence de taille, pour le gouvernement : cela signifie que les petits commerces peuvent trouver des solutions alternatives pour vendre leurs produits. Du moins, en théorie.
Bruno Le Maire, dans un entretien au Parisien publié le 31 octobre 2020, a en effet déclaré « j'invite tous les Français à faire preuve d'un comportement patriotique et à favoriser le commerce de proximité ». Objectif : éviter la faillite massive des commerçants et tenter de réduire au minimum l’impact économique du confinement 2.
Très peu de commerçants sont équipés pour la vente sur Internet
L’idée du ministre de l’Économie est de faire intervenir le « phygital », le mélange entre magasin physique et magasin digital via, par exemple, le « click and connect », voire le bon vieux coup de téléphone : « si vous pouvez trouver votre jouet dans un commerce de proximité, votre livre chez un libraire indépendant et qu'il suffit de passer un coup de fil pour le commander, faites-le ! ».
Sauf qu’en France, si le phygital se développe, il reste très minoritaire. De l’aveu même du ministre, « un magasin sur trois seulement a un site internet ! ».
Et il reste une autre question en suspens : qu’en est-il des grandes surfaces ? Si elles doivent fermer leurs rayons « non-essentiels », peuvent-elles continuer de vendre ces produits sur leurs divers drive et marketplace ?