Sur un an, les plateformes de commerces en ligne ont enregistré une forte baisse de leurs ventes au premier trimestre de l’année 2022, par rapport à la même période en 2021.
Une chute de 15%
Le magazine spécialisé LSA explique que les ventes de produits physiques en ligne ont chuté de 15% en un an, en France. En effet, en 2020, ainsi qu’en 2021, les chiffres du commerce en ligne avaient été fortement boostés par les restrictions sanitaires mises en place par le gouvernement pour freiner la propagation du Covid. La plus grosse plateforme de vente en ligne, Amazon, a annoncé une chute de ses commandes de 18,2% par rapport à la même période une année auparavant.
De son côté, le Français, Cdiscount, appartenant au groupe Casino, a annoncé que la baisse de ses commandes s’élevait à 13,3% par rapport au premier trimestre de l’année 2021. Si cela peut être vu comme une forte baisse, il faut relativiser. En effet, les chiffres sont juste revenus à un niveau normal d’avant l’émergence de la pandémie dans le monde.
Problèmes d’approvisionnements
« Il ne faut pas regarder uniquement les résultats du premier trimestre 2022 », juge Marc Lolivier, le délégué général de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance. En effet, le nombre de ventes en ligne au premier trimestre de l’année 2019, soit avant la pandémie, était inférieur à la même période en 2022. Ainsi, les commandes sont de 20,4% plus nombreuses au premier trimestre 2022 qu’en 2019. L’inflation et la perte de pouvoir d'achat des Français peut aussi être une raison du frein des achats en ligne en 2022, par rapport aux deux années précédentes.
« De nombreux e-marchands ne vendent pas, car ils n’ont pas de produits sur leurs étagères. Certains, qui se fournissaient à 100% en Chine, ont même fait faillite. Mais des e-commerçants vendant des produits made in France sont aussi concernés, car les pièces des machines utilisées pour fabriquer la marchandise peuvent être coincées là-bas », explique Benoît Gaillat, expert en commerce en ligne. En effet, la Chine a mis en place un stratégie zéro covid, obligeant les ports, les usines et la logistique à se mettre à l’arrêt lors de l’apparition de cas de covid.