Ouvrir son premier contrat d’assurance-vie, c’est découvrir un outil aux multiples facettes : fonds en euros, euro-croissance, unités de comptes, options de gestion… Zoom sur les principaux supports financiers de l’assurance-vie.
Deux (voire trois) supports principaux
L’assurance-vie est une enveloppe permettant de faire cohabiter deux grands types de supports financiers. D’un côté le fonds en euros, de l’autre les supports en unités de compte.
Le premier, le fonds en euros, permet d’investir sans risque : à tout moment, vous pouvez retirer votre argent avec la garantie de retrouver le capital versé. L’an passé, les fonds en euros ont rapporté 1,80%, net de frais de gestion, en moyenne.
Deuxième grande catégorie de supports : les unités de compte (UC). Les supports en UC sont plus risqués puisque le capital versé n’est pas garanti, mais les perspectives de performance sont potentiellement plus élevées. Le plus souvent, il s’agit de fonds investis sur les marchés boursiers. Il est aussi possible d’investir en immobilier (SCPI, OPCI), par exemple, grâce aux supports en UC.
Les supports euro-croissance, apparus en 2014, ont à l’origine été présentés comme « le troisième pilier » de l’assurance-vie. S’ils ont peiné à décoller, le gouvernement Macron compte les relancer, par le biais du projet de loi Pacte. En bref : ces supports sont censés rapporter un peu plus que les fonds en euros, tout en garantissant une partie du capital versé, mais il faut y laisser son argent pendant plusieurs années.
Contrat 100% sécurisé ou diversification maîtrisée ?
Pour vos premiers pas dans l’univers de l’assurance-vie, vous vous orientez plutôt vers le rassurant fonds en euros ? Tous les assureurs en proposent, bien entendu, mais tous ne permettent pas d’investir 100% de leur contrat sur ce fonds sécurisé. C’est particulièrement vrai chez les courtiers et banques en ligne, qui distribuent des assurances-vie à frais réduits : plusieurs d’entre eux ont instauré des limitations d’investissement sur les fonds en euros.
Ces distributeurs conseillent généralement aux débutants de miser sur les UC avec parcimonie : 20% ou 30% du capital par exemple. Vous pouvez alors limiter les risques en diversifiant votre placement, en mêlant des titres complémentaires : actions françaises, européennes, internationales, émergentes. Afin de réaliser une diversification équilibrée, les distributeurs vous fournissent le plus souvent gratuitement des allocations conseillées.
Des options pour vous aider à prendre des risques
De nombreuses options d’arbitrage automatique existent pour investir sur les supports en UC en limitant les risques : sécurisation des plus-values, « stop loss » (limitation des pertes), etc. La gestion sous mandat, ou l’assurance-vie en gestion pilotée, s’est aussi fortement démocratisée, en particulier du côté des banques et courtiers en ligne. Il est ainsi possible d’investir sur des profils prudent, équilibré voire dynamique avec une simple mise initiale de 300, 500 ou 1 000 euros.
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