Est-ce le bon moment ? Et combien demander ? D’après une enquête menée auprès de 2 000 salariés par le site internet Régionsjob.com, négocier une augmentation de salaire auprès de son chef reste une étape difficile.
La peur de demander
La plupart des salariés se plaignent volontiers de leur salaire, jugé trop maigre par rapport à leur implication dans l’entreprise, leurs compétences et la quantité de travail abattue. Et pourtant, peu d’entre eux osent en parler avec leur responsable !
Il faut dire que l’entreprise se montre peu généreuse ces derniers temps. Cette année, deux salariés sur trois disent qu’ils n’ont pas obtenu une augmentation.
Craignant sans doute de se voir opposer un refus catégorique, guère plaisant, 60 % des sondés disent n’avoir même pas demandé de hausse de leur salaire en 2015.
Quand ils osent se lancer, ils sont une minorité (17 %) à préciser le pourcentage d’augmentation précis qu’ils souhaiteraient.
Des augmentations indexées sur l'inflation
L’an dernier, les employeurs n’ont alloué que 1,8 % d’augmentations (en incluant celles accordées à tous les salariés et celles attribuées à titre individuel). Alors qu’avant le début de la crise économique en 2009, les augmentations dépassaient volontiers les 3 % (3,1 % en 2008 et 3,2 % en 2007).
Avant d'accorder des augmentations, près des deux-tiers des employeurs sondés prennent en compte le niveau de l'inflation, c’est-à-dire la hausse du niveau de vie.
Cette année, l’inflation a encore été très basse (à fin novembre 2015, elle était même de 0 % par rapport à novembre 2014), donc il y a de fortes chances pour que les augmentations accordées soient ridicules !
Par ailleurs, le salaire net annuel moyen a augmenté de 1,5 % sur un an pour l'ensemble de la population. La rémunération brute mensuelle a, elle, progressé de 1,8 %. Pour les cadres et professions intellectuelles supérieures, les professions intermédiaires et les employés, la hausse a été inférieure à celle observée pour l'ensemble des catégories.